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Critique de umezzu


Laurent Joffrin centre ce roman policier historique sur cette période charnière de l'aventure napoléonienne, quand en 1804 la France, officiellement en paix avec l'Angleterre depuis la paix d'Amiens, va voir son gouvernement basculer du consulat, pseudo partage des pouvoirs, à l'Empire.
En coulisse, l'Angleterre continue de soutenir les émigrés royalistes, à commencer par Georges Cadoudal, éternel comploteur.
Le premier consul ayant été alerté sur l'imminence d'une tentative d'assassinat le concernant, convoque le commissaire Donatien Lachance à la Malmaison et le charge de retrouver les comploteurs. Tâche ardue car le réseau mis en place pour s'attaquer au général corse est bien structuré. Mais, petit à petit, Lachance progresse et identifie les maillons de la chaîne qui remonte jusqu'en Angleterre. de même, il progresse dans la conquête d'Aurore de Bourbon, petite fille du prince de Condé, rencontrée à la Malmaison, au détriment de l'harmonie conjugale avec sa femme Olympe, farouche républicaine.

Ce roman historique louche fortement vers les oeuvres de Jean-François Parot : même manière d'aborder la grande Histoire par le truchement d'enquêtes policières menées par un homme de confiance des souverains en place, même ballade dans les palais et la rue de l'époque, et même quelques détours par la gastronomie du temps (ici la recette du veau Marengo). le style diffère cependant sensiblement : l'un des charmes des ouvrages de Parot est de faire revivre le langage de l'époque alors que Joffrin reste plus simple dans son expression. La description de la vie quotidienne des Parisiens à l'époque est moins poussée.
Mais Joffrin s'en tire avec les honneurs, son personnage, loin d'être un héros sans tâche, traîne un lourd passé révolutionnaire, et se laisse volontiers aller à son penchant pour les femmes, ce dont il va se rependre. Il décrit aussi un Napoléon cassant, sachant très bien que sa légitimité découle uniquement de ses faits d'armes et qu'en temps de paix le régime peut à tout moment disparaître. Ce qui déclenche chez lui des réactions épidermiques et des décisions politiques clivantes.
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