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Critique de SimonBenarhess


L'été qui se finit…avec l'évocation d'un fléau qui hante décidément des jeunes écrivains.
Sur fond du thème de l'enfance, dans leur premier roman, avec sans doute les émotions qui marquent au fer rouge, et qui les inspire…
Comme dans ce premier roman, publié en 2017, écrit par Simon Johannin, alors âgé de 23 ans, un fléau qui couve et va accompagner le passage d'une enfance rurale dans un hameau au bout d'une route, vers l'âge adulte ; qui prend corps avec le narrateur et sa bande de copains, turbulente, et plutôt désoeuvrée.
J'ai voulu relire ce journal intime - du début de ce siècle mais…- qui démarre dans « ce village de nulle part » du Sud-Ouest. Dans une atmosphère de violence.
Le quotidien à la ferme. Les animaux. Leurs jeux sauvages. Pas de règles. La vie dehors. Des enfants qui mûrissent, libres d'une certaine façon… Cet espace de liberté, l'auteur semble l'avoir puisé dans les souvenirs de sa propre enfance.
Une réalité crue : la misère ambiante et la précarité, avec l'alcool qui embrume le cerveau, l'âpreté et la rudesse des relations parents-enfants; la trivialité de la vie.
La crasse. Les odeurs de putréfaction.
Cela peut faire penser à la vie des rednecks du sud-américain dans « le Seigneur de porcheries ». On y tue le cochon aussi. On se bat, on rend les coups et on essaie d'éviter ceux des parents.
Des passages avec un peu de lumière, avec un peu de grâce. Système D pour s'en sortir.
L'enfance se dissout. Après la campagne, la ville. Les années collège sans Nike avec ses confrontations. Les filles. La drogue. L'ennui. Arrivent les grosses bêtises. La ville où tout se délite. Les angoisses de l'avenir. le délire avec les obsessions. La déchéance.
Des scènes brutales, servies par un style direct, rude où les phrases sont courtes et où les mots se bousculent. le parler d'un enfant sans fil directeur. Les touches d'humour s'effacent. Des changements de rythme qui déroutent. Vers des rêves hallucinés.
Cela prend à la gorge. On en ressort avec des sentiments contradictoires. Des interrogations sur le sens donné par l'auteur que je n'ai toujours pas résolues.
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