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Critique de Presence


Ce tome comprend les numéros 7 à 13 de la série mensuelle (parus en 2006) et il fait suite à Sans peur (épisodes 1 à 6).
Le tome précédent reconnectait Hal Jordan avec la reconstruction de Coast City, le retour des gardiens de l'univers et le retour du Green Lantern Corps. Geoff Johns continue de réinstaller Hal Jordan dans le groupe des héros de premier plan de l'univers DC. Pour ça, il passe par quelques étapes obligatoires qui sont les retrouvailles avec son vieux copain d'antan Green Arrow (épisodes 7 & 8), et la confrontation avec Batman (épisode 9) qui ne voit en lui que le super-criminel que fut Parallax. N'ayant jamais éprouvé de sympathie particulière pour le personnage d'Hal Jordan, ces chapitres sont pour moi comme une conversation avec un ami qui vous parle d'un de ses amis à lui que vous ne connaissez pas. C'est encore une preuve du talent de Geoff Johns que de les rendre quand même intéressant, en particulier la vision de la vie parfaite selon Hal Jordan. Les 52 premiers épisodes sont illustrés par Carlos Pacheco dans un style assez doux et rond qui produit l'effet paradoxal de dédramatiser ce qu'il dessine. Par comparaison, le travail d'illustration d'Ethan van Sciver dans l'épisode avec Batman est exceptionnel, chargé en encrage, sérieux comme il convient au personnage gothique de Batman. Que c'est beau ! L'art de conteur de Johns et les dessins de Sciver rendent le tout lisible, même si le lecteur a 'impression tenace qu'il s'agit de points de passage obligés pour réinstaller Hal Jordan dans l'univers partagé DC.

La deuxième partie du tome se situe 1 an après (concept plus ou moins bien réussi des suites du cross-over Infinite crisis). Il apparaît rapidement que l'objectif de Johns dans cette partie est de continuer à remettre ne place les fondamentaux de la série, cette fois-ci coté Green Lantern Corps, Oa et les Gardiens de l'Univers. le résultat n'est pas désagréable, il permet aux nouveaux lecteurs ne connaissant pas le personnage de découvrir la mythologie tentaculaire liée au corps des 3.600 Green Lantern. Par contre pour les lecteurs connaissant déjà ces éléments, il a franchement l'impression que Johns se serte de ces épisodes uniquement pour récupérer tous les jouets qui l'intéresse. Ça sent la rétrocontinuité (retcon) de mauvais aloi. Ces épisodes correspondent à l'arrivée d'Ivan Reis en tant que dessinateur régulier de la série. Il dispose déjà d'un style bien à lui, au croisement du style de Neal Adams et de celui d'Alan Davis. Ses arrières plans restent un peu dénudés, et ses doubles pages un peu trop nombreuses.

Avec ce tome, Geoff Johns continue à développer la mythologie des Green Lantern, tout en y intégrant un passé bien fourni. Les fans les plus purs et durs pourront retrouver ou découvrir Mongul (et le reste de la famille), Tattooed Man, les Rocket Reds, le Green Lantern Corps, le retour de Hank Henshaw... et le secret du secteur 3601... et la première mention de Blackest Night... et... Les nouveaux lecteurs seront également impressionnés par la richesse de cette série, peut-être un peu submergés. Dans tous les cas, cette lecture laisse l'impression que Johns a voulu à tout prix renouer les fils du personnage avec la continuité et qu'il n'a pas pu faire autrement que de raconter des points de passages obligés (Green Arrow, Batman, Oa) afin de disposer de fondations solides pour le récit qui l'intéresse vraiment, c'est à dire la suite.
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