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Critique de hendrickxvirginie


Dans la littérature étrangère, j'ai un faible pour les romans dont l'histoire se déroule en Asie. Avec La femme au kimono blanc, je me suis retrouvée face à un énorme coup de coeur. Dans ce roman à double voix et à double temporalité, c'est la rencontre de deux femmes porteuses de messages que nous allons suivre. Il y a Tori, dont le papa est en phase terminale d'un cancer et Naoko, une jeune fille de dix-sept ans. L'une est dans l'instant présent alors que l'autre nous emmène en 1957 au Japon. Entre ces deux femmes, Ana Johns créée un lien qu'une enveloppe scellée dévoilera. Émue autant par Tori qui traverse la perte et le deuil que par Naoko, j'ai dévoré cette lecture. La plume immersive de l'autrice est rythmée sans connaître d'essoufflements ou de lourdeurs. Les chapitres courts permettent de ne pas perdre le fil de ce récit et surtout de pouvoir prendre le temps de mieux cerner les personnages. J'ai été particulièrement touchée par Naoko. Lorsque c'est son point de vue que nous découvrons, il y a une atmosphère étonnante qui s'en dégage. Les traditions autour des présentations entre les familles, le rang des femmes japonaises, mais aussi la situation politique entre les États-Unis et le Japon juste après la guerre. Il y a aussi les conditions de vie des femmes japonaises qui se sont éprises d'un Américain. Entre la discrimination et "le sang-mêlé", l'autrice explique, tisse et dévoile la dureté de la vie pour ces "parias" exilés de force. La force et le courage de Naoko sont édifiants pour l'époque et j'aime l'image que l'autrice transmet. La femme au kimono blanc est un roman riche mêlant fiction et histoire par deux voix différentes et proches à la fois. J'aime également le fait qu'Ana Johns insère de nombreux proverbes japonais qui prennent leur sens au fil de la lecture. Bref, un coup de coeur à découvrir 
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