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Typhaine Ducellier (Traducteur)
EAN : 9782385291754
432 pages
Charleston (13/03/2024)
4.53/5   29 notes
Résumé :
Japon, 1957. Issue d'une famille japonaise respectable, Naoko Nakamura est promise à un riche homme d'affaires plus âgé. Mais elle est amoureuse d'un autre : un marin américain, un étranger. L'épouser jetterait le déshonneur sur sa famille. Alors, quand Naoko tombe enceinte de son amant, elle est contrainte de faire des choix déchirants qui auront des conséquences qu'elle n'aurait jamais osé imaginer sur les générations suivantes...
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Critiques, Analyses et Avis (20) Voir plus Ajouter une critique
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Je suis bouleversée par ce magnifique roman qui va me marquer pour longtemps.

L'auteure nous offre une très belle histoire, celle d'un amour impossible, mais aussi celle d'une mère prête à tout pour son enfant. Elle a su avec beaucoup de pudeur nous narrer des événements effroyables dans ce Japon très conservateur.

J'ai aimé être aux côtés de Tori, jeune femme sur les traces du passé mystérieux de son père décédé et en quête de vérité. Je l'ai trouvée fragile et forte à la fois. En un instant, son monde s'est écroulé et elle s'est rendue compte qu'elle ne connaissait finalement peut-être pas si bien Pops que cela, mais elle a su rebondir et se lancer à corps perdu dans ses recherches qui l'ont emmenée à l'autre bout de la planète.

Naoko quant à elle m'a énormément impressionnée par sa force et son courage. Cette femme japonaise a osé affronter sa famille à une époque où cela ne se faisait pas et a souhaité choisir elle-même son destin. J'ai vibré avec elle, ai attendu impatiemment Hajime, ai souffert de la trahison de ses proches, ai été indignée par les horreurs dont elle a été témoin et ai eu le coeur brisé face à certaines décisions qui ont dû être prises.

L'auteure nous fait donc passé par un panel d'émotions tout au long du roman. À travers la petite histoire, elle a su nous parler de la grande, notamment de la façon dont les Japonais traitaient les femmes ayant des petits-amis américains, et le dégoût que leur engendrait la vue des métis. J'ai été horrifiée de lire ce que ces petits être innocents ont dû subir et j'ai été hors de moi à la lecture de ce que faisait maîtresse Sato.

J'ai beaucoup aimé le fait que l'auteure glisse habilement quelques légendes traditionnelles japonaises, pleines de sagesse et permettant à Naoko de réfléchir. J'ai également été profondément marquée par plusieurs phrases extrêmement percutantes et ai noté de nombreuses citations issues de ce magnifique roman. Je pourrais ainsi les relire régulièrement et réfléchir sur leur sens.

Malgré toute la noirceur de l'âme humaine, ce roman reste lumineux et rend hommage à tous ces bébés métis. le fait d'écrire sur eux montre que nous ne les oublions pas.

Je conseille à tous de lire ce roman nécessaire qui se veut le témoin d'une part sombre de l'Histoire. Énorme coup de coeur !
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Dans la littérature étrangère, j'ai un faible pour les romans dont l'histoire se déroule en Asie. Avec La femme au kimono blanc, je me suis retrouvée face à un énorme coup de coeur. Dans ce roman à double voix et à double temporalité, c'est la rencontre de deux femmes porteuses de messages que nous allons suivre. Il y a Tori, dont le papa est en phase terminale d'un cancer et Naoko, une jeune fille de dix-sept ans. L'une est dans l'instant présent alors que l'autre nous emmène en 1957 au Japon. Entre ces deux femmes, Ana Johns créée un lien qu'une enveloppe scellée dévoilera. Émue autant par Tori qui traverse la perte et le deuil que par Naoko, j'ai dévoré cette lecture. La plume immersive de l'autrice est rythmée sans connaître d'essoufflements ou de lourdeurs. Les chapitres courts permettent de ne pas perdre le fil de ce récit et surtout de pouvoir prendre le temps de mieux cerner les personnages. J'ai été particulièrement touchée par Naoko. Lorsque c'est son point de vue que nous découvrons, il y a une atmosphère étonnante qui s'en dégage. Les traditions autour des présentations entre les familles, le rang des femmes japonaises, mais aussi la situation politique entre les États-Unis et le Japon juste après la guerre. Il y a aussi les conditions de vie des femmes japonaises qui se sont éprises d'un Américain. Entre la discrimination et "le sang-mêlé", l'autrice explique, tisse et dévoile la dureté de la vie pour ces "parias" exilés de force. La force et le courage de Naoko sont édifiants pour l'époque et j'aime l'image que l'autrice transmet. La femme au kimono blanc est un roman riche mêlant fiction et histoire par deux voix différentes et proches à la fois. J'aime également le fait qu'Ana Johns insère de nombreux proverbes japonais qui prennent leur sens au fil de la lecture. Bref, un coup de coeur à découvrir 
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C'est un roman vers lequel je ne me serais peut-être pas naturellement tourné, mais que j'ai pourtant beaucoup aimé.

Je suis vraiment heureuse d'avoir pu découvrir cette belle histoire, et d'en avoir savourer chaque minute. J'aime tellement les romans où les secrets de famille refont surface dans les temps modernes. La plume de l'autrice m'a transporté, ses mots et sa narration émouvante ont créé une connexion avec les personnages et leur histoire. J'ai été fascinée par son écriture douce et empreinte de poésie. J'avais la sensation de lire une histoire vraie, et non une fiction. Et je comprends à la fin pourquoi : c'est l'histoire de tant de femmes japonaises, et c'est encore plus touchant.

Malgré quelques longueurs au coeur du roman, je me suis laissée happer par l'intrigue. Transportée entre le Japon d'aujourd'hui et des années 50, l'autrice nous propulse au coeur de cette culture rigide et si différente de la nôtre. Ne connaissant que peu de choses sur le Japon d'après-guerre, j'ai appris beaucoup de choses grâce aux descriptions fines et accessibles.
Le personnage de Naoko est vraiment touchant, et son parcours m'a procuré de nombreuses émotions. J'ai adoré suivre son histoire à travers les années.

C'est une histoire d'amour intense, poétique et profondément touchante. Un très beau récit sur la perte et la rédemption.

Une histoire qui brise le coeur aussi. J'ai eu le coeur serré et les larmes aux yeux à plusieurs reprises lors de ma lecture tant certains passages sont douloureux.

C'est un récit qui m'a marqué, et qui me restera longtemps en mémoire.
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BOULEVERSANT
Japon, 1957.
Naoko, issue d'une famille japonaise respectable est promise à un homme pendant que son coeur en aime un autre...
Tel un papillon de nuit, Hajime, jeune marin américain, est aimanté par la lumière dégagée par Naoko. Leur amour est immense, mais suffira-t-il ?
La présentation aux parents de Naoko doit avoir lieu dans l'appréhension car elle se doit d'être parfaite pour refléter la distinction et l'importance de sa famille.

Entre l'opposition de son pays et la peur des siens, Naoko implore ses parents pour qu'ils acceptent son mariage d'amour avec Hajime. Mais sa famille est prête à tout pour éviter la honte et le déshonneur...
Lorsqu'elle apprend être enceinte de son amant, Naoko est prise dans une tempête émotionnelle parce qu'un choix impossible s'offre a elle.
Pourra-t-elle porter le poids de sa décision aux lourdes conséquences sur les générations futures?

Dans les couloirs du temps, le roman alterne passé et présent de façon parfaitement maîtrisée. La construction du récit est addictive de la première à la dernière page.
Portée par des personnages justes et attachants, ce roman fort et bouleversant m'a transpercée de part en part.
La plume poétique m'a embarquée dans la culture nippone, leurs contes et légendes, leurs traditions.
Un COUP de COEUR
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J'ai terminé ma lecture les yeux embués de larmes et la gorge nouée de quitter ces héroïnes que j'ai tant aimées. Cette histoire déchirante, envoûtante, a renversé mon coeur autant qu'elle l'a enveloppé d'amour.
Je me suis ancrée à ces destins, je me suis échappée hors des pages, hors du temps, je me suis noyée dans l'écriture, dans cette plume vibrante qui mêle délicatement les mots à la poésie, la mélancolie à la tendresse, la tristesse à la douceur.

Il y a Tori et le touchant dévouement qu'elle témoigne à son père. Après son décès, en rassemblant les pièces manquantes de son histoire, elle va faire son possible pour apaiser son âme blessée par les regrets, pour guérir ce qui a été perdu.

Et puis, il y a surtout Naoko. Une jeune femme qui n'a jamais abandonné malgré les déchirements du destin, malgré la souffrance qui la consumait, la peine qui la terrassait. Même chancelante, brisée, à bout de souffle, elle a su s'élever contre les injustices, protéger et défendre ce qui lui était si précieux. Naoko incarne le courage que rien ne peut vaincre, celui qui ne cesse jamais de vibrer. le courage des mères.

De sa plume douce et délicatement poétique, Ana Johns lève le voile sur une vérité tragique, celle liée au sort réservé aux enfants métisses nés au Japon avant, pendant et après l'occupation. À travers l'histoire de Naoko, elle exprime la douleur des mères confrontées à des choix cruels, des obstacles impossibles. Elle exprime les outrages de la guerre et ses longs et puissants retentissements.

Mais au-delà du chagrin, des fêlures, j'ai ressenti la flamme de la résilience. J'ai vu l'amour chasser les ombres et dissiper la tristesse, comme autant de magnifiques lueurs dans l'obscurité.
C'était beau, déchirant, merveilleusement écrit, profondément émouvant et mémorable.
C'est un coup de coeur.
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Citations et extraits (18) Voir plus Ajouter une citation
Dans la vie, le sage construit son propre paradis tandis que l'idiot se plaint de l'enfer, mais je pense que les deux endroits sont inévitables, et que les deux sont temporaires. Le paradis n'est pas un lieu où notre esprit futur se repose. Il consiste à trouver le bonheur dans notre état actuel. De la même façon, les grilles de l'enfer ne comportent pas de cadenas ; il ne s'agit que d'une souffrance pendant un temps donné.
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Se contenter de savoir une telle chose ne suffit pas. Tout d'abord, il faut comprendre. Et cela exige du courage de la part de deux personnes. Celle qui parle. Et celle qui écoute.
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Je ne peux pas changer le monde dans lequel nous vivons, mais en m'inspirant de l'exemple du coeur courageux d'Okaasan, je peux changer le cours de quelques existences.
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Ma grand-mère dirait que là où la prospérité fait naître des amitiés, l'adversité met à l'épreuve.
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Beaucoup ont de la chance, mais peu ont un avenir, commence la femme d'une voix à la fois rauque et douce. Tu peux tirer à pile ou face, mais le destin se trouve des deux côtés. Tu es là où tu es censée être. La chance n'a rien à voir avec ça.
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