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Critique de Arakasi


Ce n'est pas que l'on s'ennuie dans le comté d'Absaroka au Wyoming, mais un tout petit peu quand même… de fait, le taux de criminalité de la région est si bas que Walt Longmire se voit forcer de « prêter » sa prison pour héberger les criminels des villes voisines, histoire que l'argent des contribuables serve à autre chose qu'à permettre à leur shérif de passer ses journées à regarder les oies sauvages par la fenêtre de son bureau. C'est ainsi que Longmire est chargé de la personne de Mary Barsad, une mince et frêle femme d'une quarantaine d'années que sa fragilité apparente n'a pas empêchée d'assassiner son mari Wade de six balles dans la tête après que celui-ci ait brûlé vivants les huit chevaux de son épouse (Ok, je veux bien reconnaître que c'est là un sacré cas de casus belli et que l'on zigouillerait quelqu'un pour moins que ça).

Mary a confessé son crime aux autorités de son territoire et l'affaire a donc été classée, mais, comme on a déjà pu le constater à de nombreuses reprises, Walt souffre pour son malheur du complexe dit « du chevalier blanc ». Rongé par l'inactivité depuis que sa fille Cady est retournée à Philadelphie et secoué par la vulnérabilité de sa détenue, il refuse de croire à sa culpabilité et reprend officieusement l'enquête. Ses recherches l'entraîneront incognito à Absalom – la ville la plus miteuse du Wyoming qui en compte pourtant un grand nombre de ce type dans ses frontières – où il découvrira que Wade Barsard n'était décidément pas un monsieur sympathique et que de nombreuses personnes, autres que son épouse, avaient d'excellentes raisons de lui faire éclater sa sale petite tête de noeud.

Ambiance douce-amère, mélancolie et magnificence des grandes plaines, narration décontractée, tendresse, émotion et ironie légère… Craig Johnson l'a bien compris : on ne change pas une recette qui gagne ! Et l'expérience lui donne raison puisque ce cinquième tome se révèle aussi agréable à lire et réussi que ses prédécesseurs. En prime, l'enquête s'avère plus claire et plus facile à suivre que celle de « Enfants de poussière » avec un aspect western davantage mis en avant, ce qui est loin de me déplaire. La scène de poursuite dans Absalom à la toute fin du roman pourrait sans problème être tirée d'un bon vieux film à la John Ford ou à la Sergio Leone. Côté personnages, Walt est toujours aussi adorable (et complétement nul pour le travail sous couverture…) et Henry Standing Bear est définitivement l'indien le plus classe de tous les Etats-Unis d'Amérique ! S'il fallait apporter un petit bémol, je déplorerais la quasi-absence de certains personnages secondaires chers à mon coeur, comme le caractériel Lucian et la prodigieuse Vic, mais comme je compte bien les retrouver dans le tome suivant, ce n'est qu'une déception très temporaire.
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