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Critique de maliroland


L'entrée en lecture n'est pas aisée, les points de repères n'étant donnés que plus tard, stratagème littéraire mettant le lecteur en quête de compréhension. L'auteur est roi.

Puis on s'y retrouve, le récit devient alors prenant et on se demande ce qui a pu se passer sur ce foutu terrain de sport.

De quoi s'agit il. Une mère et ses deux filles, donnons leur 15 et 16 ans, à un an près, ce n'est pas précisé, se retrouvent en campagne anglaise profonde - bord de mer lointain, dans une bicoque isolée et délabrée. Elles ont dû quitter leur ville d'origine pour cause d'on ne sait quoi s'étant passé sur le terrain précédemment cité. Septembre et Juillet, les soeurs étant dans le coup, qu'ont elles fait ?

Septembre et Juillet sont au centre du livre, la relation est fusionnelle, l'une dominante, l'autre dominée. Coupe toi avec un cutter, l'autre s'exécute, pas très sain tout cela.
La mère, dépassée et en dépression presque constante, le père absent puis mort. Ah, cette manie à la mode me too, d'éjecter comme cela les pères, on va finir par croire qu'ils ne servent à rien.
Pas étonnant le repli sororal.

Belle description des ados qui n'ont pas encore rempli toutes leurs cases encéphaliques et lorsque l'une d'elle ( vide ) est mise à contribution, cela fait mal. Et en plus, ils n'écoutent rien.

Bref, puis c'est le début de la fin. de la fin du livre. Des failles étaient apparues, on attend alors le dénouement, les explications. Elles ne sont que partielles, tel un vase brisé que l'on aurait recollé sans y mettre tous les morceaux.

Psychose, pathologie identitaire. C'est aussi un fourre tout littéraire et cinématographique où sous prétexte de folie, on fait faire n'importe quoi à n'importe qui fut il hitchcockien dixit Mister Hyde.

Soeurs, écrit tel un thriller avec une montée en puissance adroite, on se laissera prendre ou pas en laissant la vérité psychologique de côté.

Quant au pauvre John, un bon coup de jumelles, avec Septembre et Juillet, il fallait s'y attendre. D'ailleurs entre deux il y a le mois d' août, out en anglais, pauvre John.
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