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Critique de Ellane92


C'est bientôt noël, et le Shérif Walt Longmire, plongé dans le chant de noël de Dickens, n'a pas du tout envie de recevoir la jeune femme qui le demande tout en affirmant ne pas le connaitre ! En fait, ce qu'elle veut, c'est rendre un objet à Lucian Connely, l'ancien Shérif, qui fait des siennes au foyer des personnes dépendantes de Durant, ayant une fois de plus utiliséson fusil pour faire taire le poste de télévision de la salle commune.
Lucian comme Walt s'interrogent à propos de cette femme étrange qui ne dit pas grand-chose de sa voix sifflante. Jusqu'à ce qu'elle prononce le mot "Steamboat".
Steambot, c'était un vieux coucou qui datait de la guerre. Lors du premier noël de Walt en tant que Shérif, il avait été utilisé comme appareil d'évacuation sanitaire pour transporter une grand-mère et sa petite-fille, gravement brulée suite à l'accident qui avait couté la vie à ses parents, jusqu'à Denver, pour qu'elle puisse survivre.

Ça fait un bout de temps que je suis les "A Walt Longmire mystery", selon le nom consacré. En général, ces livres sont plutôt épais, avec une enquête policière bien ficelée, tout un tas de personnages attachants et récurrents, beaucoup d'humour, un peu d'émotion, de l'action, et toujours les paysages enneigés du Wyoming.
Steamboat déroge assez à cette règle : d'abord, ce n'est pas un roman policier. Un roman d'action, plutôt, avec un scénario catastrophe dont on sait qu'il va bien finir, le tout étant de savoir comment un vieil avion au rebut piloté par une jeunette et un vieillard unijambiste, transportant une grand-mère japonaise, une enfant brulée en insuffisance respiratoire, un médecin, et bien sûr, notre Shérif préféré, va bien pouvoir faire pour atterrir en bonne et due forme à Denver (j'avoue, j'exagère pour le "bonne et due forme"). Les personnages se limitent à ceux que j'ai nommé, on ne croise donc pas Henri, le grand copain de Walt, Cady, sa fille, ou Vic, son adjointe volcanique et accessoirement sa maitresse. Idem, en guise de paysage, on ne verra pas grand-chose : de la glace, du blanc, et l'intérieur du Steamboat. Enfin, avec moins de 200 pages, ce livre tient plus de la longue nouvelle que des pavés habituels de C. Johnson. Mais ce titre est l'occasion d'en apprendre plus sur l'acariâtre Lucian, l'action est bien présente, l'humour aussi. Les dialogues font mouches, le récit court est bien rythmé.
A mon avis, Steamboat n'est pas le bon ouvrage pour se plonger dans les aventures de Walt (il vaut mieux commencer par le commencement : l'excellentissime Little Bird), mais il reste un ouvrage catastrophe sympathique et neigeux, agréable à lire sous sa couette, quand le givre des rues ruisselle sous les éclairages clignotants des décorations de noël.
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