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Critique de Latulu
Un pont sur la brume est un court récit de sciences-fiction.
Sur une planète à deux lunes, un territoire est coupé en deux par un fleuve de brume.
La traversée des personnes et des marchandises s'effectue par bacs, embarcations dont la coque est recouverte de peaux de poissons et manoeuvrés par des passeurs expérimentés. Rasali est l'une d'elle. Et c'est elle seule qui décide si le passage peut être effectué ou pas, selon les conditions climatiques mais aussi ses pressentiments.
Franchir le fleuve est en effet très risqué. La brume a une consistance solide, ce qui permet aux bacs de glisser dessus, mais elle est également urticante et recèle de grands dangers (prédateurs divers, géants). Elle flotte au-dessus du lit d'un fleuve que l'on ne verra jamais.
Kit est l'ingénieur chargé de la construction d'un pont visant à établir une communication définitive entre les deux terres. C'est un jeune homme introverti et passionné par son métier. Il a 500 mètres de ferraille et de bois à édifier et des mois à vivre sur cet entre-deux territoires.
Au fur et à mesure de l'avancée de la construction, nous découvrons avec Kit le mode de vie des habitants, leur fierté et leurs douleurs, le port du gris comme vêtement de deuil. Et la curieuse vie des passeurs dont l'arrivée prochaine du pont pourrait bien signifier la fin de leur métier.
L'auteure, bien que visiblement très renseignée sur les méthodes de construction écarte le vocabulaire technique et se concentre sur une description précise des tensions et interrogations sur la faisabilité et la pénibilité du projet. L'écriture est belle, les mots glissent aussi sûrement que le bac de Rasali lors des traversées. Ce sont à chaque fois des moments intenses décrits lorsque Kit et elle doivent grimper dans l'embarcation et affronter la brume.
J'ai aimé cette rencontre entre le timide homme de l'avenir et la sage gardienne des traditions. Une belle aventure humaine très poétique.
Lien : https://www.instagram.com/p/..
Sur une planète à deux lunes, un territoire est coupé en deux par un fleuve de brume.
La traversée des personnes et des marchandises s'effectue par bacs, embarcations dont la coque est recouverte de peaux de poissons et manoeuvrés par des passeurs expérimentés. Rasali est l'une d'elle. Et c'est elle seule qui décide si le passage peut être effectué ou pas, selon les conditions climatiques mais aussi ses pressentiments.
Franchir le fleuve est en effet très risqué. La brume a une consistance solide, ce qui permet aux bacs de glisser dessus, mais elle est également urticante et recèle de grands dangers (prédateurs divers, géants). Elle flotte au-dessus du lit d'un fleuve que l'on ne verra jamais.
Kit est l'ingénieur chargé de la construction d'un pont visant à établir une communication définitive entre les deux terres. C'est un jeune homme introverti et passionné par son métier. Il a 500 mètres de ferraille et de bois à édifier et des mois à vivre sur cet entre-deux territoires.
Au fur et à mesure de l'avancée de la construction, nous découvrons avec Kit le mode de vie des habitants, leur fierté et leurs douleurs, le port du gris comme vêtement de deuil. Et la curieuse vie des passeurs dont l'arrivée prochaine du pont pourrait bien signifier la fin de leur métier.
L'auteure, bien que visiblement très renseignée sur les méthodes de construction écarte le vocabulaire technique et se concentre sur une description précise des tensions et interrogations sur la faisabilité et la pénibilité du projet. L'écriture est belle, les mots glissent aussi sûrement que le bac de Rasali lors des traversées. Ce sont à chaque fois des moments intenses décrits lorsque Kit et elle doivent grimper dans l'embarcation et affronter la brume.
J'ai aimé cette rencontre entre le timide homme de l'avenir et la sage gardienne des traditions. Une belle aventure humaine très poétique.
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