Ce roman c'est une apnée.
Il se lit d'une traite.
On s'imagine le Valais.
Cette campagne reculée.
Ces non-dits, ces silences, le regard qu'on détourne.
Parce que tout se sait.
Parce que tout le monde a vu les bleus sur le corps de Jeanne, de sa mère Claire et de sa soeur Emma.
Mais que personne n'a rien fait.
Personne pour arrêter la folie de cet homme.
Personne pour retenir ses pulsions, sa violence, sa cruauté.
C'est le hurlement sourd de Jeanne qui survit. Qui crie son manque d'affection. Sans possibilité aucune de résilience.
Un tremblement de terre à chaque mot.
Une vraie claque.
Il y a bien Lausanne et le Lac Leman.
Il y a bien la chaleureuse Marine et Paul. le fabuleux Paul.
Il y a bien l'école normale, la fuite, la possibilité d'être.
Mais à quoi bon ?
Peut on donner de l'amour si on n'en a jamais reçu ?
Quel avenir pour cette jeune femme qui ne s'accorde aucune trêve ? Quelles possibilités ?
Un roman fort. Incroyable. Bouleversant.
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