AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de SophieLesBasBleus


Aïe, aïe, aïe, aïe... C'est tellement difficile de confier qu'on n'a pas été subjuguée par un livre que tant d'autres portent aux nues. Tellement difficile aussi de tenter d'exprimer les raisons de cette tiédeur.
Alma a l'impression de cheminer à côté de la vie, de ne plus faire partie des autres. Depuis que Billie, sa fille de 14 ans est malade, depuis que son état se dégrade, depuis que les médecins s'interrogent sur son cas et supposent une tumeur, Alma ne vit plus sa vie, Alma n'est plus vraiment au monde. Elle doute du diagnostic des médecins et s'interroge sur ce qu'inconsciemment elle a pu transmettre à sa fille pour l'empêcher de grandir. Quelque chose qui pique, quelque chose qui étouffe, quelque chose qui envahit, quelque chose qui entrave... quelque chose comme un chardon qui occuperait le coeur, la poitrine et le souffle de Billie. Et si c'était elle, Alma, qui l'avait fait pousser, ce chardon ? Bloquée sur une petite île bretonne, dans une parfaite solitude, elle prend conscience de ses peurs, de ses évitements, de son refus d'être, de tout ce qui a irrigué l'existence de sa fille jusqu'à présent et qui maintenant lui interdit de prendre son envol. Les conquêtes qu'Alma s'est refusé occupent toute la place, si bien que Billie ne peut pas faire éclore celles qui lui appartiendront en propre.
Mais qu'est-ce qui a fait que ce roman auquel je reconnais quantité de qualités ne m'a pas enthousiasmée ? Première hypothèse : mon attente excessive due aux premiers retours que j'avais lus. Seconde hypothèse : le choix systématique de l'écriture métaphorique. Je sais bien qu'il se justifie par le champ interprétatif qu'il découvre, mais je dois avouer que la prolifération des images m'a lassée et l'intervention de la figure de Chicago May m'a paru en dissonance avec le reste de la narration.
En fait, c'est bien le traitement singulier du thème qui ne me correspond pas. J'en apprécie la richesse et la subtilité mais je le trouve un peu trop maniéré, à la limite de la mièvrerie, parfois. Ce n'est qu'une question d'inclination personnelle !
Commenter  J’apprécie          101



Ont apprécié cette critique (10)voir plus




{* *}