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Critique de Alcante


Attention cet avis est entièrement subjectif et ne reflète que mon opinion sur l'oeuvre ci-dessous :)

J'ai reçu “Blood Witch” par Léna Jomahé via une boxe Kube et, comment dire, sa lecture a été très très trèèèès laborieuse. le soucis c'est que je ne supporte plus du tout la bit-lit. Quand j'avais quinze ans j'en raffolais, maintenant, à vingt-six ans, cela ne provoque en moi que des râles profonds d'agonies et une éternelle stink face (vous savez cette expression où nous plissons les yeux, retroussons le nez et serrons les dents à nous en faire mal, tout ça en même temps). Alors oui, je déteste la bit-lit mais brillant par mon étourderie naturelle, je ne l'ai absolument pas précisé en remplissant mon formulaire, ledit formulaire qui très distinctement hurlait « Aller les gars ! Envoyez moi de la bit-lit, je n'attends que ça !! »

Parlons de « Blood Witch » maintenant, même si j'étais très dubitative à sa découverte, je me suis plongée dans l'ouvrage avec une once d'espoir en poche. Espoir que j'ai vite perdu peu après le début du deuxième chapitre où j'ai commencé à comprendre qu'entre la plume de Léna Jomahé et moi cela n'allait jamais coller. J'avais l'impression de lire l'une de ces histoires sur Wattpad où le narrateur s'adresse directement aux lecteurs et où tout est dit mais jamais rien n'est montré, ce qui devient vite très frustrant. On enchaîne des pages et des pages de dialogues qui ne mènent à rien, dont on se moque complètement, mais qui sont là uniquement pour prouver à quel point Erika est une badass qui ne se laisse pas faire et qui est toujours prête à envoyer bouler n'importe qui à l'aide de piques assassines et de grands cris rageurs (le point d'exclamation devrait porter plainte contre Léna Jomahé pour abus). Sauf que voilà, selon moi, Erika a un humour de merde, un BON GROS humour de merde. L'humour de ce mec lourdingue qui essaye de te draguer à moitié bourré à 2h du mat' dans un bar. Et on doit se le farcir à chaque foutue page de ce bouquin. Ajoutez à ça la personnalité complètement infantile d'Erika et vous avez de quoi vous arrachez les cheveux pendant cet agréable moment de lecture. (Oui je ne cherche même plus à cacher mon sel).

Je sais que mon aversion pour le genre bit-lit a complétement détruit toute objectivité que j'aurais pu avoir à la découverte de cette histoire. Je sais aussi que j'aurais très bien pu dire « C'est dommage mais ce livre n'est pas pour moi » et en rester là MAIS j'ai lu les 509 pages de ce livre. J'ai supporté Erika et ses hormones pendant les 509 pages de ce livre, parce que ma libraire Kube m'a parlé d'une fin inattendue et j'étais là pour ça. J'étais prête à me dire « Alex t'es vraiment qu'une idiote aigrie bourrée de préjugés, ce livre est plutôt cool au final », j'étais prête à présenter mes excuses à cette oeuvre malmenée…et puis je suis arrivée à cette fameuse fin.



J'ai refermé le livre et suis vite passée à autre chose.

Cette review est déjà beaucoup trop longue alors je vais présenter sous forme de liste ce que j'ai aimé et ce que je n'ai pas aimé.


/ !\ Attention spoiler / !\


J'ai aimé :

- Léna n'a pas peur de tuer ses personnages et d'utiliser une imagerie assez gore. (Après les persos qu'elle tue sont assez inutiles et si peu travaillés qu'en réalité leurs morts nous font pas grand chose)

- le lore vampirique classique est respecté et utilisé (le soleil, obtenir la permission pour entre chez quelqu'un…)

- le wordbuilding (bien que succinct)

- Ce que l'auteure a voulu faire avec la fin, malheureusement s'était bien trop précipité et bâclé. Cela donne l'impression que Léna voulait en finir une bonne fois pour toute avec son histoire afin de ne plus perdre trop de temps dessus. On se retrouve donc avec un cas « Daenerys Targaryen » (merci à Léna de ne pas avoir rédigé un chapitre posthume)

J'ai pas aimé :

- Erika

- Erika et ses hormones qui adorent se faire plaquer contre un mur/une porte/le sol par un vampire blond.

- Erika et son pedigree de malade. Ses parents ont été créé juste pour qu'on puisse dire à Erika « Rolalala, tes parents étaient trop puissants alors t'imagine comment tu vas être, toi ? Tu vas être la plus puiiiiiiiiiiissante de nous tous !! Tu seras trop trop trop forte ! Et tout ça en même pas une semaine ! Wouaaah »

- Elle devient aussi une vampire mais puisqu'elle est uberspéciale, elle peut se déplacer sous le soleil sans craindre la mort. Et elle est devenue encore plus forte ! Est-ce que vous saviez qu'Erika est très forte ?? Nan mais genre vraiment VRAIMENT forte ! C'est la plus forte de tout l'univers entier !

- le vampire blond et love interest s'appelle Stan. Je vous laisse réfléchir là-dessus.

- La majorité des persos ne sont là que pour faire avancer l'histoire d'Erika. Ils existent pour Erika et rien d'autres. On pourrait interchanger leurs noms, on ne le remarquerait pas.

- le Grand Méchant est un flou artistique complet. Je ne sais pas si l'auteure a seulement réussi à cerner la personnalité qu'elle voulait lui donner.

- INSTA LOVE + ÂME SOeUR. Lorsque cette histoire de lien est entrée en jeu, j'ai été à deux doigts de tout abandonner en me disant que je valais mieux que ça. L'idée qu'une personne nous est destinée dès la naissance est trop facile, résultat on se retrouve avec une romance plate et réchauffée où l'on attend juste avec dépit que les hormones d'Erika la poussent à sauter sur…*soupir*…Stan. Elle le fait, deux jours après l'avoir rencontré (parfaitement crédible pour de l'attirance sexuelle mais là c'est plus profond ok ! C'est le début du big love alors qu'ils n'ont rien fait pour établir les bases d'une relation plausible, ah si, ils se disputent souvent et Stan arrivent toujours à plaquer Erika contre une paroi plane en montrant les crocs, ça doit bien compter pour quelque chose non ??)

- Une fois qu'Erika couche avec Stan et que la tension sexuelle n'existe plus entre eux, Stan est vite devenu obsolète. Il se fait donc enlever afin de service de plot device pour démontrer la nouvelle puissance d'Erika (au bout de sept jours hein! et sans galérer) et puis on ne le voit presque pas dans le livre 2. Ça montre à quel point il était utile pour l'intrigue (C'est une blague, personne n'est utile sauf ERIKA)

- le reveal que la mère d'Erika est toujours vivante pour se faire zigouiller deux pages plus loin. J'avoue j'ai ri et je ne pense pas que ce soit l'effet recherché par l'auteure.

- Cette fin complètement sortie de derrière les fagots, juste là pour choquer gratuitement les lecteurs. Spoiler, ça ne marche pas.

- La fin alternative ??? WTF ?? Je n'arrive pas à comprendre comment l'éditeur a accepté de publier ce truc. Pire. Je n'arrive pas à comprendre comment l'auteure a pu écrire ce truc ! LE PLUS GROS CLICHÉ DE TOUTE L'HISTOIRE DES CLICHÉS ! Même Léna sait que c'est nul, je la cite : « Une fin totalement différente de la première, mais qui ne vous fera pas m'aimer pour autant. Tant pis pour vous, vous n'aviez qu'à pas râler. » Elle nous sert de la crotte, nous dis que c'est de notre faute parce que nos goûts s'apparentent à de la crotte et que nous avons donc perdu a jamais le droit de nous révolter face à cette bouse monumentale. (Oui, je sais que c'était supposé être sarcastique, mais sans surprise, je n'aime pas non plus l'humour de Léna, je suis pourrie comme ça.)

- Pleins d'autres détails que j'ai la flemme de retranscrire.

- Erika


/ !\ Fin spoiler / !\


Théorie : Léna Jomahé est une troll professionnelle et je me suis faite avoir comme une bleue. Au moins cela expliquerait la raison derrière l'existence de « Blood Witch »


Voilà, maintenant que je ne suis qu'un amas de sel ambulant, je ne pourrai plus jamais faire face à quelqu'un se prénommant Erika en gardant une expression neutre.


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