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Critique de PortoPolar


Home sweet home! Ou presque.

Mon dieu que l'amateur de polar qui est en moi se sent bien à Siglufjordur! Tellement bien que j'en avais visiblement oublié de lire ce tome 4 de la série Ari Thor/Dark Iceland. Excellent surprise donc, qu'aucun souvenir ne me vienne en tête après avoir croisé sur une étagère familiale, la 4ème de couverture de ce Mork.
Plaisir de courte durée cela dit, car en general chez moi, une fois que je les ai en main, les ouvrages de la nouvelle star islandaise du polar n'ont pas une durée de vie bien supérieure à celle d'une boule de neige.

Certes les chapitres aérés et le nombre de pages modeste (280 environ) n'y sont pas étrangers mais je faisais bien sur surtout allusion au rythme addictif et si fluide, si réconfortant paradoxalement, de Jonasson.

Je vais pas énormement developper car cette critique finirait par être un plagiat de mes autres notes sur les livres de cette série mais je suis encore une fois subjugué par le contraste entre la vitesse à laquelle j'ai tourné les pages de ce tome et l'action réelle qui s'y déroule. Comment est-ce possible d'être captivé à ce point par un bouquin sur un seul meurtre pourtant simple, aux rebondissements minimalistes et au rythme cardiaque digne d'un fumeur de joint de 110 ans.
Je me suis aperçu à la page 65 que l'enquête n'avait toujours pas commencé depuis le décès de la victime qui doit arriver à la page 3 ou 4. Mais que se passe t il alors dans cet intervalle? Rien? Et bien un peu oui, mais le meilleur rien que je connaisse, un rien délicieux, un rien inlachable.

Je sais pas comment il fait ça, vraiment ça m'impressionne. Je m'ennuie facilement en lisant et pourtant c'est jamais le cas avec Jonasson, en dépit de mes inquiétudes sur le sujet renouvelées à chaque nouveau roman de lui que j'ouvre.

En découle donc une sensation d'immersion, presque de fascination, on sait parfois pas tellement ou on va, mais on y va. Toujours tranquillement.. mais surement. Les passages sur la vie privée d'Ari Thor, et en particulier amoureuse sont ici encore sur le papier, parfaitement inutiles et peu originaux, mais dans la réalité de Mork, s'intègrent parfaitement et sans relief dissonnant au récit global.
Quand on se fait agresser, larguer ou qu'on perd quelqu'un de cher dans la vraie vie, on ne se dit pas "moué pas terrible, manque d'originalité", on se contente de le vivre. Et bien c'est un peu (un peu!) comme ça que j'interprète mon étonnante tolérance, que dis-je, affection, pour ces passages dont le contenu ne m'interesse habituellement pas beaucoup.

Au final, comme d'habitude j'ai adoré, comme d'habitude j'ai eu l'impression que l'auteur s'est mué en chef étoilé pour nous délivrer un plat fameux et très goutu à partir de 3 tomates de 2 pauvres restes de la veille et d'un savoir faire implacable. Mais comme d'habitude je ne pourrais pas réellement en vouloir aux lecteurs qui trouvent ça "un peu chiant" et pour qui la magie de R.J. aura moins d'effet que sur moi, et qui eux, n'y verront qu'une salade.

16/20 exactement ce que j'étais venu chercher.
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