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3,68

sur 887 notes
Après avoir lu "Snjor", je me suis lancée dans Mörk de Ragnar Jonasson.
J'avais aimé l'influence qu'avait exercée l'ambiance anglaise des romans d'Agatha Christie que ce jeune auteur avait traduits de l'anglais à l'Islandais.
Je trouvais cela original que ses propres romans soient d'abord traduits en anglais et ensuite en français sans que la qualité d'écriture en soit altérée.
Pour revenir aux faits, le jeune Ari Thor, toujours dans le nord de l'Islande, enquête sur l'assassinat d'un collègue, son supérieur, Herjolfur, arrivé seul sur les lieux d'une maison abandonnée.
Parallèlement, en italique, on recueille les pensées consignées dans un carnet, d'un patient en hôpital psychiatrique. On n'apprendra son identité qu'à l'extrême fin du roman.
Ce polar tourne autour de la violence conjugale qui, on va le voir entraîne bien des ravages afin que justice se fasse.
Un petit trafic de stupéfiants vient se greffer sur l'enquête.
L'attente est un peu longue avant que nos soupçons soient éveillés afin de trouver le véritable assassin du policier.
Ari Thor reste dans la vérité alors que son chef Tomas, est aveuglé par le côté subjectif de son passé dans le village.
L'intrigue est très bien menée avec de petites diversions sur la vie d'Ari Thor qui n'est pas des plus sereines. De plus, ces témoins qui débarquent en soirée ou dans la nuit au domicile de l'enquêteur . Non mais ! Pas très bon pour un jeune couple avec enfant tout ça. On sait qu'en hiver, au nord de l'Islande, le soleil ne se lève pas mais quand même.
J'aime assez ce mélange entre les propres ressentis de l'enquêteur Ari Thor et son enquête. Je lirai certainement les autres livres car nous plongeons dans un monde inconnu là tout au nord.

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Décidément, il ne se passe toujours rien à Siglufjördur, petite ville de l'extrême Nord de l'Islande, ni dans ce bouquin malheureusement. Bon, je suis mauvaise langue, hein, y a bien plus de rebondissements que dans l'opus précédent, Snjor. Même lieu, même enquêteur ( Ari Thor, personnage toujours aussi peu intéressant, d'une fadeur incommensurable ) mais cette fois une intrigue construite autour d'une vieille maison qui cache un secret , d'un flic abattu, d'un trafic de drogue et d'élus qui cachent aussi leur petits secrets. Si tout cela est bien conduit du point A au point B sans passer par une ligne droite, tous les événements du livre sont tout minuscules et franchement peu passionnants selon mes goûts.

Surtout, j'ai retrouvé le même défaut qui m'avait agacé dans Snjor : on est en Islande mais tout pourrait se passer n'importe où et n'importe quand. L'auteur n'exploite pas du tout l'ambiance claustrophobique qui aurait pu naître d'une micro-société repliée sur elle-même où tout le monde se connait , ou encore des éléments climatiques ( neige - nuits profondes ). Et bizarre du bizarre, le titre , Mork, signifie " forêt " ... forêt que je n'ai pas trouvé dans le bouquin ...

Rien faire, j'ai du mal avec les polars hors sol qui cherchent juste à être divertissants.
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Ayant beaucoup aimé le premier tome, je n'ai pas longtemps tergiversé lorsque j'ai repéré Mörk dans le dernier Masse Critique. Étrangement, ce n'est pas le personnage principal mais plus l'ambiance et la façon de gérer l'enquête et le côté psychologique que j'affectionne le plus. Comme quoi avec ce genre-là, le héros n'est pas forcément un point gagnant pour moi.

Nous retrouvons donc Ari Thor, toujours en poste à Siglufjördur (à vos souhaits !). Les choses ont un peu changé pour lui. Il est papa, Kristin est venu s'installer avec lui, et il s'est bien familiarisé avec son nouvel environnement. Mais les choses ne vont pas vraiment comme il l'aurait souhaité. La promotion dont il rêvait lui est passé sous le nez, sa relation amoureuse n'est pas au beau fixe et pour couronner le tout son supérieur se fait tirer dessus. Autant dire que dès le départ, nous entrons dans une ambiance plutôt morose. Un parallèle avec le temps de Siglufjördur qui accentue le malaise qui va aller crescendo. Je l'ai dit, l'auteur sait y faire avec la mise en situation et le ressenti du lecteur.

Comme pour le tome un, différents personnages vont à tour de rôle nous conter leur histoire. Cela n'aide pas tellement à s'attacher, je l'avoue, mais en même temps, ce n'est pas ce que je recherche dans les thrillers. Par contre, nous avons ainsi droit à un large panel de ce qu'il se passe. Tout n'est pas forcément lié de façon très net, mais nous suivons plusieurs événements, comme les fils d'une toile d'araignée qui vont au final nous conduire au dénouement tant attendu. Ce n'est pas tellement le raisonnement des enquêteurs qui nous aident mais plus les rencontres que le lecteur fait au cours de sa lecture. Sans compter ce personnage mystérieux (schéma aussi présent dans le tome un) qui laisse des micro-indices au fur et à mesure. Son identité est aussi un secret que l'on découvrir.

Le dynamisme est donc toujours présent. Une lecture assez rapide et efficace qui laisse la part belle à ses personnages. Leurs relations et leurs vies sont autant de petites briques qui ont permis de « construire » cet événement fatidique. J'avoue avoir découvert l'identité du coupable dès la moitié du roman. le problème étant que j'ai eu un doute à un moment donné, à cause de notre personnage mystère, et j'ai cru que je m'étais trompée. Et là, la paranoïa s'est installée ! Je trouvais tout le monde coupable. Je ne sais pas si c'était un choix de l'auteur ou bien une pure coïncidence mais j'ai trouvé cela assez génial.

Côté personnages, comme je l'ai dit, je ne me suis attachée à aucun. Même Ari Thor me laisse assez de marbre. le jeune enquêteur ne se livre pas vraiment et ses problèmes liés à l'enfance sont tellement étouffants qu'il est difficile de sortir de ce brouillard. Kristin m'énerve toujours autant, et Tomas, l'autre personnage récurrent, avait un côté un peu trop envahissant. Quant aux autres, j'ai eu comme un sentiment de déjà vu par rapport au premier volume, en quelque sorte. Mais franchement, je ne m'attarde pas vraiment sur ces détails qui sont en fin de compte pour moi… des détails.

Une enquête encore très agréable à suivre. Même si je me doutais du dénouement, il est très intéressant de voir le cheminement de l'enquête et les secrets que l'on découvre. le côté psychologique est bien mené et permet au roman de sortir du lot, tout comme les sujets abordés qui portent à réflexion : violences conjugales, le port d'arme, l'hérédité de certains comportements, la fatalité dans laquelle on s'enferme.
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Ce roman policier est le second volume mettant en scène un jeune policier, Ari Thor, qui est venu s'installer dans une petite bourgade isolée tout au nord de l'islande, Siglufjordur.
Pas besoin d'avoir lu le précédent opus pour comprendre l'intrigue policière, mais j'ai été touchée par ce que devient Ari dans ce deuxième tome, et j'ai été contente de retrouver ce personnage attachant.
Il se dégage une atmosphère particulière de ce roman qui se déroule dans le froid pendant une période où le soleil ne se lève pas durant ce qui semble des jours et des nuits interminables.
L'intrigue en elle-même est correcte mais ne révolutionne pas le genre.
Des pages de journal intime écrit par un jeune homme enfermé dans un établissement psychiatrique viennent rythmer le récit et donnent une autre dimension à l'histoire.
Le charme de ce roman policier réside essentiellement dans la personnalité du jeune policier qui ne connaît pas encore les ficelles du métier, qui n'est pas encore intégré aux villageois et qui ne sait pas encore s'il sera un policier intègre ou s'il acceptera de fermer les yeux sur certaines pratiques douteuses mettant en cause des voisins, collègues, amis etc....
L'ambiance est lourde, le village parait recroquevillé sur lui-même, les personnages croisés sont emblématiques et secrets, et au milieu de tout ça, un homme, Ari Thor, essaie de faire la part entre ce qui est bien, ce qui est juste et ce qu'il doit faire ou non.
Une lecture vraiment très agréable.
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Il n'y a pas si longtemps, j'ai lu le premier roman de Ragnar Jonasson. Encore un polar nordique. Ce ne fut pas une grande révélation mais je pensais que j'aimerais bien son personnage principal Ari Thor, un homme qui a abandonné la théologie pour une carrière dans la police. Je trouvais que ça apportait une dimension spéciale, une vision du monde différente. Avec l'abondance de romans policiers sur le marché, ces petits plus sont nécessaires.

Ainsi, je me suis lancé dans Mörk, le deuxième roman de la série de Jonasson. le crime et l'enquête en elle-même sont bien réussis. Je n'ai commencé à suspecter le véritable meurtrier que sur le tard, à peu près vers le même moment qu'Ari Thor. J'aime bien être surpris. Toutefois, ce que j'ai moins aimé, c'est que la narration passait à quelques autres personnages moins importants et, à mon avis, ça allait dans trop de directions qui ne faisaient pas nécessairement avancer l'enquête. C'était davantage une façon d'essayer de tromper le lecteur en l'enlignant sur de fausses pistes. Je sais que ça fait partie du jeu des romans policiers mais, ici, ça semblait un peu trop forcé.

Surtout, je suis un peu déçu de ne pas en avoir appris davantage sur Ari Thor. Après tout, c'est le personnage principal. Mais la direction de l'enquête est confiée à un autre et, avec tout l'accent mis sur les autres, c'est comme s'il manquait de «temps d'antenne». Je n'ai pas retrouvé l'aspect théologique ou spirituel que j'avais aimé dans le roman précédent. Aussi, ses tracas personnels me laissaient un peu de glace. Par exemple, vers la fin, quand il vit des moments difficiles avec sa conjointe Kristin, je ne me sentais pas suffisamment investi dans leur couple pour que cela m'affecte ni m'intéresse. Je ne sais pas si je lirai ses prochaines aventures…
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Décidément, 2017 est pour moi une année de découverte ! Première lecture de cet auteur totalement inconnu pour moi ... honte sur moi ! Comment ai-je pu passer à côté de cette auteur jusqu'à présent?

Dans Mörk, Ragnar Jonasson nous conte une enquête policière menée par le jeune policier Ari Thór suite à l'attaque perpétrée conte son collègue.

Comme l'éditeur l'a indiqué sur le couverture, "l'Islande n'a pas livré tous ses secrets". J'ai eu l'impression de me retrouver dans le roman "Les hommes qui n'aimaient pas les femmes", en raison de tous les non-dits et secrets que pouvaient cacher les différents protagonistes qui se connaissent tous ou presque dans ce roman.

Tout n'était certes pas parfait. En effet, l'intrigue est relativement classique et j'avais trouvé le dénouement de l'histoire avant le fin du livre. Toutefois, l'écriture est tellement fluide que j'ai éprouvé beaucoup de plaisir lors de ma lecture.

En conclusion, une toute belle découverte ! Vivement le prochain Jonasson ...
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Entre Kleenex et doliprane, j'ai fait un tour en Islande. Peut-être pas la meilleure destination quand on est enrhumé, mais la beauté glacée de ce pays fait rêver. Alors pour m'approcher des aurores boréales et du feu sous la glace, j'ai suivi Ragnar Jonasson pour une enquête en doudoune à capuche dans un bled du nord du pays.

Il paraît que c'est un coin tranquille cet endroit, une oasis de paix en Europe et pourtant un flic vient d'être abattu une nuit pluvieuse au fond d'un fjord dans une maison à l'abandon. L'enquête est mené par ses collègues Ari Thor, aussi grippé que moi, et Tomas qui arrive de Reykjavik.

L'événement met en lumière toutes sortes d'hypocrisies et petits secrets que certains auraient bien voulu conserver cachés dans les petits intérieurs douillets de ces maisons colorées . Le récit de l'enquête de nos flics s'entrelace avec le journal d'un patient de l'hôpital psychiatrique, et comme c'est un procédé classique, on sait déjà qu'il y a un lien entre les deux récits.
Donc ce n'est pas pour la technique narrative artificielle qu'on poursuit l'enquête, ni pour les fêlures de Ari Thor. Les flics sont tous perturbés dans les polars, et celui-là n'a que des problèmes de couple.

C'est plutôt pour la passion violente qui couve sous la surface des choses, presque un phénomène sociologique inscrit dans la rudesse de la nature, le climat pesant qui produit des hommes taiseux, et des vengeances qui mijotent lentement, dont l'auteur témoigne avec pudeur.

A noter son hommage émouvant à son grand père écrivain comme lui, qui évoque le retour du printemps dans un beau texte reproduit à la fin du livre, lequel note le caractère emmêlé de toute chose.

« Comme toujours, le doux se mêle à l'amer. Tout se suit et s'enchaîne, le bon et le mauvais, l'optimisme du printemps et l'anxiété qui précède l'hiver, la clarté du jour neuf après l'obscurité de la nuit. »
C'est quand le prochain vol pour Reykjavik ?
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Ragnar Jonasson m'avait déjà impressionnée avec son précédent roman "Snjör", publié en France l'année dernière. Cette année son dernier roman "Mörk" (titre original: "Nattblinda" est tout aussi excellent.
L'histoire se passe dans le nord de l'Islande, un village perdu au nom de Siglufjördur, qui touche quasiment le cercle polaire arctique. A l'approche de l'hiver, le soleil disparaît pour ne reparaître que deux mois plus tard. Un village a priori tranquille, jusqu'à ce qu'un inspecteur de police, l'inspecteur Herjolfur, soit sauvagement agressé alors qu'il était en patrouille près d'une sinistre maison abandonnée.
Le jeune Ari Thor va mener l'enquête tout en sachant que si son collègue ne se rétablit pas, il a de bonnes chances de devenir inspecteur à la place de la victime.
Des suspects, il y en a: le maire, Gunnar, qui semble cacher d'étranges secrets, et son adjointe, Elin, tout aussi mystérieuse. Un professeur d'histoire à qui on a dérobé le fusil qui pourrait être l'arme de l'agression, une infirmière qui veut témoigner du passé, et cette maison où a eu lieu semble-t-il dans le passé, un accident qui pourrait être aussi un crime. Et cette voix mystérieuse qui murmure, sortie d'un lointain passé.. quel lien a-t-elle avec les suspects?
Un excellent polar qui se lit d'une traite; une atmosphère oppressante, des personnages complexes et tourmentés qui se débattent dans une atmosphère de violence domestique qui semble se transmettre de génération en génération.
Ce livre devrait rencontrer le même succès que "Snjör".
Il a été élu "meilleur polar de l'année 2016" selon le Sunday Express et a reçu le Dead Good Reader Award en Angleterre. A noter qu'il a été traduit à partir de la version anglaise, d'après l'islandais, l'auteur ayant fait des dernières modifications sur la version anglaise.
Enfin un petit chapitre émouvant, à la fin du livre, extrait des carnets du grand-père de l'auteur: "Récits de Siglufjördur"..
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Dernière lecture pour ma part des aventures de Ari Thor Arason. Il faut reconnaitre que grâce aux avis des babelionautes, j'ai réussi à respecter l'ordre chronologique et non l'ordre de parution en français, qui est, il faut le dire, du grand n'importe quoi...
Nous retrouvons donc Ari jeune papa mais en plus terrassé par une grippe. Il va cependant devoir reprendre du service bien plus tôt que prévu car son collègue va se faire abattre devant une maison abandonnée.
La piste d'un trafic de drogue semble être la plus plausible et Ari va mener une enquête ou il va croiser des gens dont il ne va pas toujours saisir tout de suite s'il y a vraiment un lien avec la victime...
Une fois de plus, j'ai eu plaisir à retrouver ce personnage récurent, mème si cette fois ci, j'ai un peu moins aimé cette histoire.
Alors que dans les volumes précédents les atermoiements du héros ne me gênaient pas du tout, ici, que ce soit les siens ( en lien avec le décès de son père ) ou ceux de sa compagne m'ont un peu agacée, je ne sais pas trop pourquoi...
Peut être parce que cette fois ci je me suis moins laissée prendre par l'intrigue vu que j'ai vite deviné la solution, d'où un léger désintérêt pendant cette lecture.....
Maintenant la question que je me pose est celle ci : y aura t-il une suite ? Il va falloir que je prospecte un peu plus sur le net....

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Mörk fait partie des six titres dédiés à Ari Thor, ce jeune policier oeuvrant dans un petit village du nord de l'Islande.
Petit village tranquille où habituellement il ne se passe pas grand chose et c'est bien vrai.
Malgré l'assassinat de l'inspecteur en chef, collègue de Ari Thor, malgré le propos sur les violences faites aux femmes, c'est terne comme récit. Il n'y a pas de petit OUMFFF. Il n'y a rien. C'est fade à la limite du ennuyeux. Ari Thor est un personnage tristounet auquel on ne s'attache absolument pas. J'ignore si c'est ainsi pour tous les autres titres (me souviens d'avoir lu Snjor qui ne m'avait pas marqué) mais de toute évidence je ne suis absolument pas séduite par ce titre. Il n'y a rien de sombre ou de noir comme voudrait le laisser croire le titre , Mörk, mais plutôt de l'imparfait clair-obscur.
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