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Critique de Ziliz


Comme les libraires Michel, Marie et Nadège, j'ai envie de faire découvrir les livres de Serge à plein de gens.
Comme Domi, j'ai envie de le taquiner, de lui taper dans le dos - mais pas de le tutoyer, respect.
Comme Dora, j'ai envie de lui faire confiance.
Comme Alex j'ai envie de l'appeler Tonton - même si je ne suis pas beaucoup plus jeune que lui.
Comme Mme Meunier, j'ai envie de lui conseiller la prudence.
Comme nombre de ses lecteurs fidèles, j'aime son intelligence pétillante, la pertinence de ses observations, sa sensibilité, son humour à la fois percutant et doux, son sens de l'auto-dérision, son humilité. Et ses dialogues réjouissants, et ses ambiances un peu tristes, et ses intrigues.
Mais de quel Serge je parle, là ? de l'auteur ou du personnage de ce roman ? Ils portent le même prénom et se ressemblent beaucoup. Ils nous parlent ici de livres, d'écrivains, d'écriture, de source d'inspiration, de frontière floue entre réalité et fiction, de lecture, de lecteurs, de salons d'auteurs. Et puis de solitude, d'amour. Ceci autour d'une intrigue policière dans laquelle le narrateur/enquêteur porte un regard tendrement moqueur sur une petite ville de province et ses 'notables'.

Encore un roman de Serge Joncour qui me convainc de son talent et de sa capacité à se renouveler.
Je regrette de ne pas avoir osé l'aborder au Salon de Vannes, plus encore au vu de ses réflexions dans cet ouvrage sur les échanges auteur-lecteur. Je cherche ma phrase d'intro pour la prochaine rencontre...

► EXTRAIT (si ce dialogue vous plaît, vous aimerez ce roman, j'en suis sûre)
« - Vous n'allez tout de même pas faire un livre sur eux ?
- Un livre je ne sais pas, mais m'en inspirer pourquoi pas !
Par prévention Mme Meunier se recula, comme quelqu'un qui sort du champ au moment d'être pris en photo.
- Votre livre, j'espère que vous n'allez pas me mettre dedans, vous n'allez pas me mêler à ça !
- Mais non, ne craignez rien, un auteur ne prend jamais le risque d'utiliser des personnages réels, ou alors il déforme tout, il change les noms, il arrange, enfin on ne reconnaît rien, c'est pas un cambriolage vous savez.
- Oh, mais moi, je ne veux pas qu'on déforme quoi que ce soit ! Je veux simplement ne pas être mêlée à toutes ces histoires, c'est tout... » (p. 206)
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