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Citations sur Le château de Hurle (38)

Michael et Sophie se penchèrent nerveusement sur la crinière de Hurle. Elle semblait aussi blonde que d'habitude, de la pointe aux racines. La seule différence, peut-être, était un très léger reflet roux. Sophie le trouva tout à fait plaisant. Il lui rappelait un peu la teinte naturelle de sa propre chevelure, en temps normal.
- Je trouve que c'est très joli, dit-elle.
- Joli ! rugit Hurle. C'est votre faute, vous l'avez fait exprès ! Vous ne pouviez pas rester tranquille, il fallait que vous me gâchiez la vie, à moi aussi ! Regardez mes cheveux, ils sont poil de carotte ! Je vais devoir me cacher jusqu'à ce qu'ils aient entièrement repoussé !
Il ouvrit les bras d'un geste théâtral.
- Désespoir ! hurla-t-il. Horreur ! Agonie !
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– Contrariée ? dit Sophie. Pourquoi serais-je contrariée ? Parce que quelqu’un a noyé le château de vase pourrie, rendu tout le monde sourd aux Havres, réduit Calcifer à un tas de cendres et brisé quelques centaines de cœurs ? Pourquoi tout ça devrait-il me contrarier, je vous le demande ?
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Certes, la détresse de Calcifer avait dû l'émouvoir mais, tout de même, ce n'était pas une chose à faire!

He must have been sorry for Calcifer, but, all the same, what a silly thing to do!
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Il arrivait des choses intéressantes dans la vie de tous les jours, mais toujours à d’autres qu’elle.
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Plusieurs heures passèrent. L'homme-chien était de nouveau affamé. Michael et Sophie décidèrent de déjeuner aussi. La poèle à la main, Sophie,approcha de Calcifer.
- Vous ne pouvez pas vous contenter de pain et de fromage, pour une fois ? maugréa Calcifer.
Mais il courba tout de même la tête. Sophie exposait la poêle aux courtes flammes vertes quand la voix rauque de Hurle retentit de nulle part :
- Tiens-toi bien, Calcifer ! Elle m'a retrouvé !
Calcifer se redressa comme un ressort. La poèle tomba sur les genoux de Sophie.
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Sophie considéra la longue montée de marches avec un profond découragement. Fort heureusement, il n'y avait personne d'autre que des soldats sur les degrés. Avec la chance qu'elle avait aujourd'hui, elle n'aurait pas été surprise de voir Michael et Hurle les descendre. Mais, comme la sorcière avait visiblement l'intention d'attendre pour vérifier son histoire, Sophie n'avait pas d'autre choix que de gravir cet immense escalier. Elle s'exécuta donc, à grand-peine, passa devant les gardes en sueur, revécut le même calvaire jusqu'à l'entrée du palais. A chaque marche, elle haïssait un peu plus la sorcière. Au sommet elle se retourna, hors d'haleine. La sorcière était toujours là, flamme rousse tout en bas de l'escalier, en compagnie de deux minuscules silhouettes orange. Elle attendait de voir Sophie jetée hors du palais.
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Une face de navet la lorgna curieusement. Une odeur de moisi frappa ses narines. Un bras en haillons terminé par un bout de bâton tournoya contre le ciel bleu en essayant de griffer. Un épouvantail. Un tas de chiffons sur des bâtons, mais vivant, et qui voulait entrer.
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Il gambadait gaiement autour d’eux. Il pensait que c’en était fini de Hurle, Sophie en était sûre. Et cette idée le ravissait tellement qu’en arrivant dans la rue du magicien, il aboya joyeusement à la vue d’un chat errant et se mit à galoper derrière lui, par pur plaisir. Il poursuivit l’animal qui vola littéralement jusqu’à l’entrée du château, où il se retourna en lançant des regards furibonds.
– Ouste ! cracha le chat. Non, mais sans blague !
Le chien recula, la mine déconfite.
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Hurle se trouvait sur le bateau malmené par les flots et sur le point de couler, minuscule silhouette noire accrochée au grand mât qui tanguait. D’un geste insolent de la main, il fit savoir à la sorcière qu’elle l’avait manqué. Aussitôt, la sorcière, ulcérée, se transforma en oiseau rouge et plongea sauvagement en piqué sur le navire.
Le bateau disparut dans le hurlement plaintif des sirènes.
On ne vit plus que les flots agités.
Mais l’oiseau allait trop vite pour pouvoir s’arrêter. Il s’abîma dans la mer en soulevant une immense gerbe d’eau.
Sur le quai, tout le monde applaudit.
– Je savais que ce n’était pas un vrai bateau ! dit quelqu’un derrière Sophie.
– Oui, c’était sans doute une illusion, commenta prudemment le cheval. Il était trop petit, ce bateau.
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« Attrape une étoile filante,
Fais qu’une mandragore enfante,
Dis-moi où sont les ans passés,
Qui du diable a fendu le pied,
M’enseigne à ouïr les sirènes,
Parer les brûlures de la haine,
M’apprends
Quel vent
Pousse un cœur honnête en avant.
(...)
Si tu es né pour l’impossible,
Pour voir des choses invisibles,
En dix mille journées le Temps
Fera neiger tes cheveux blancs.
Tu me diras à la rentrée,
Les merveilles qu’as rencontrées
Et puis
Qu’ici
Il n’est belle fidèle aussi.
Si tu… »

[John Donne] - D’après la traduction de Jean Fuzier et Yves Denis, éd. Gallimard 1962 -
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