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Critique de ytsablog


Longtemps, j'ai aimé Thierry Jonquet sans le savoir, "Boulevard du Palais" faisant partie de mes séries fétiches notamment et surtout à travers les personnages. De Rovère à Litz en passant par l'inénarrable Pluvinage et l'excellent Dimeglio... Jonquet, l'écrivain, j'en avais entendu parler ici ou là au hasard de conversations littéraires avec quelques bons amis mais aucun n'avait cru bon de me signaler que ses personnages, les héros de ses propres livres, avaient inspirés ceux de la série. Et ce n'est qu'au hasard d'une de mes nombreuses errances dans ma librairie favorite que je découvris ce recueil de 4 des romans de l'auteur.

La quatrième de couverture ne mentionnant étonnamment pas le rapport entre les livres et la série, il m'a fallu quelques pages du premier roman: "Les Orpailleurs" pour commencer à me douter de la chose... Tiens, le flic s'appelle Rovère, tiens son adjoint c'est Dimeglio... Oh ! Le Légiste s'appelle Pluvinage ! Le doute n'était plus permis.

Cette longue introduction étant faite, il ne me reste plus qu'à vous dire que si j'adore toujours la série en question, que la RTS a le bon gout de diffuser, je suis totalement tombé sous le charme des romans. "Moloch" a succédé aux "Orpailleurs" avec la même jubilation à la lecture de ce style tout en nuance, en petites touches, en subtilité. Jonquet est un impressionniste du roman noir ! Chacun de ses romans est un pavé conséquent où chaque mot a sa place, son poids, son sens... Dans l'histoire elle même, comme dans l'actualité et la réalité du monde que Jonquet nous dépeint sans concession et avec une rare justesse. Qu'il nous parle de la Shoah, des profiteurs de guerre, des enfants maltraités, de la prostitution, il parle juste, il parle fort... et nous donne aussi un peu à réfléchir bien au delà de l'intrigue toujours solide de son œuvre.

Les personnages sont tels que je les attendais après avoir côtoyé leurs doubles télévisuels: profonds, épais, pleins de doutes et de défauts, tellement humains et généreux, tellement vrais qu'on ne peut que les aimer et vivre avec eux leurs aventures de papier.

Deux romans avalés à la suite l'un de l'autre, et une courte hésitation à l'heure de choisir entre plonger dans le troisième ou m'accorder une petite pause pour passer à autre chose. J'ai fait finalement le second choix, avant tout parce qu'il me plaisait de me dire que j'avais encore deux de ces petits bijoux en réserve, faire durer le plaisir, attendre... un peu comme, enfant, on attend le matin du 25 décembre...
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