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Critique de Arimbo


Encore un livre merveilleux d'une autrice (ou une auteure, les deux peuvent être écrits, selon les bons dictionnaires, mais personnellement je préfère autrice, plus agréable à l'oreille, je trouve) découverte grâce à mes ami.e.s de Babelio.

Ce court récit ayant été abondamment commenté sur ce site, je me contenterais de quelques lignes pour exprimer la sensation de plénitude que j'ai ressentie à la lecture de ce qui se présente comme une partie d'un journal écrit durant les heures silencieuses de la nuit par Magdalena, une femme «puissante » du siècle d'or hollandais, fille d'un armateur et femme d'un armateur, un marin de condition modeste que son père a choisi pour lui succéder. Elle raconte avec simplicité quelques-uns de ses souvenirs, notamment avec son père qui appréciait sa capacité, très jeune, à gérer les affaires, d'autres souvenirs plus terribles, et puis la rencontre avec ce capitaine de vaisseau qui deviendra son mari. Au fil des pages, elle évoque la douleur d'avoir perdu quatre enfants en bas âge, et nous parle de ses cinq enfants aux caractères si différents. Elle raconte ses relations affectueuses avec sa soeur mariée mais malheureusement stérile.
Et enfin, j'allais l'oublier, le récit tourne aussi autour de ce tableau de de Witte, que l'on voit en couverture du livre, et pour lequel Madgalena a choisi de se faire représenter de dos jouant à l'épinette.
A la manière de cette peinture, ce récit nous ouvre une petite fenêtre sur la vie d'une femme du 17eme siècle hollandais, une femme certes de condition privilégiée, mais dont le lecteur admire la sagesse et l'humanité.

Un petit bijou littéraire. Comment Gaëlle Josse a-t-elle eu l'idée de vivre un peu de la vie de cette femme, et surtout de nous la faire partager avec tant de beauté? Je suis toujours émerveillé par ces autrices et auteurs qui savent nous emmener dans ce monde merveilleux de la bonne fiction, qui peut nous dire plus de la vie que la simple description du réel. Rejoindre la fiction par les livres, oui, plutôt que de croire aux fictions complotistes, effrayants témoins du retour de l'obscurantisme dans une société gavée de nouvelles technologies.
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