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Critique de AnneVacquant
Livre reçu dans le cadre de l'opération « Masse Critique » de Babelio que je remercie ainsi que les éditions mentionnées.
Sans discours mais non sans pédagogie, l'aventure initiatique des deux amis inséparables découvre une partie de notre histoire aux petits lecteurs curieux.
Voici un roman pour la jeunesse qu'un parent prendra plaisir à lire et à approfondir avec l'enfant, d'autant qu'un petit dossier complémentaire se trouve en fin de livre.
Les illustrations sont en noir et blanc comme les dessins au charbon de bois que l'on attribue aux néandertaliens et dont la petite Org décore la paroi de la caverne lorsqu'elle entre en transe pour invoquer les Esprits. le trait se veut enfantin tout en se mêlant aux silhouettes caractéristiques de l'art pariétal.
Les noms des personnages sont bien trouvés et le parler, bien que châtié, reste vraisemblable. Aucun passé simple ne trouble un récit qui se déroule au passé composé et à l'imparfait. Des temps que les jeunes enfants comprennent mieux et qui fluidifient leur lecture.
Le clan néandertalien se présente sur un mode de fonctionnement primaire fondé sur la hiérarchie, l'autorité, la séparation sexuée des rôles, l'ostracisme, la superstition, les manigances politiques…une société qui allègue être au service de la survie de la tribu avant de faire preuve d'humanité (le bannissement de la fillette de dix ans, pendant l'hiver, est un peu rude comme punition !). Une amorce de gestion sociétale se profile ensuite avec l'accompagnement des personnes en fin de vie (Gourk), l'intégration de l'étranger (Foush) – la preuve étant faite de sa loyauté –, et le pardon final envers ceux qui ont « fauté »…
L'auteur évoque également le thème de la différence envers les codes établis : une fille ne « doit » pas tailler les pierres, un garçon « doit » chasser. Il fait prendre conscience qu'il est dommage de ne pas utiliser les capacités de chacun à cause des préjugés : le garçon devient alors tailleur de pierre et la fille découvre le sifflet et la flûte (l'un comme technique de chasse et l'autre comme agrément). Ils s'avèrent utiles à la communauté. Les deux enfants ayant démontré leur capacité à survivre par eux-mêmes, l'amitié entre Org et Toum se poursuivra en « protection officielle », et mutuelle :
« – Je suis d'accord pour ne jamais te quitter, lui a-t-elle chuchoté à l'oreille. Mais je n'ai pas besoin de protecteur…
Toum a eu un sourire :
– Je le sais. Tu me protégeras, je te protégerai. Nous serons plus forts ensemble » (p 227).
anne.vacquant.free.fr/av/
Sans discours mais non sans pédagogie, l'aventure initiatique des deux amis inséparables découvre une partie de notre histoire aux petits lecteurs curieux.
Voici un roman pour la jeunesse qu'un parent prendra plaisir à lire et à approfondir avec l'enfant, d'autant qu'un petit dossier complémentaire se trouve en fin de livre.
Les illustrations sont en noir et blanc comme les dessins au charbon de bois que l'on attribue aux néandertaliens et dont la petite Org décore la paroi de la caverne lorsqu'elle entre en transe pour invoquer les Esprits. le trait se veut enfantin tout en se mêlant aux silhouettes caractéristiques de l'art pariétal.
Les noms des personnages sont bien trouvés et le parler, bien que châtié, reste vraisemblable. Aucun passé simple ne trouble un récit qui se déroule au passé composé et à l'imparfait. Des temps que les jeunes enfants comprennent mieux et qui fluidifient leur lecture.
Le clan néandertalien se présente sur un mode de fonctionnement primaire fondé sur la hiérarchie, l'autorité, la séparation sexuée des rôles, l'ostracisme, la superstition, les manigances politiques…une société qui allègue être au service de la survie de la tribu avant de faire preuve d'humanité (le bannissement de la fillette de dix ans, pendant l'hiver, est un peu rude comme punition !). Une amorce de gestion sociétale se profile ensuite avec l'accompagnement des personnes en fin de vie (Gourk), l'intégration de l'étranger (Foush) – la preuve étant faite de sa loyauté –, et le pardon final envers ceux qui ont « fauté »…
L'auteur évoque également le thème de la différence envers les codes établis : une fille ne « doit » pas tailler les pierres, un garçon « doit » chasser. Il fait prendre conscience qu'il est dommage de ne pas utiliser les capacités de chacun à cause des préjugés : le garçon devient alors tailleur de pierre et la fille découvre le sifflet et la flûte (l'un comme technique de chasse et l'autre comme agrément). Ils s'avèrent utiles à la communauté. Les deux enfants ayant démontré leur capacité à survivre par eux-mêmes, l'amitié entre Org et Toum se poursuivra en « protection officielle », et mutuelle :
« – Je suis d'accord pour ne jamais te quitter, lui a-t-elle chuchoté à l'oreille. Mais je n'ai pas besoin de protecteur…
Toum a eu un sourire :
– Je le sais. Tu me protégeras, je te protégerai. Nous serons plus forts ensemble » (p 227).
anne.vacquant.free.fr/av/
