Perles de Clémenceau

IL suffit d'ajouter militaire à un mot pour lui faire perdre sa signification.Ainsi la justice militaire n'est pas la justice, la musique militaire n'est pas la musique.

En définitive,les victimes de guerres sont mortes pour rien.Seulement, elles sont mortes pour nous.

Vive la guerre ! criait on sur le boulevard en Juillet 1870.Cependant,je regardais aux vitrines une image qui montrait un troupeau d'oies acclamant un cuisinier armé de son couteau pointu.Vive la pâtée de foie gras disait la légende.

.....on lui reprochait d'être trop dur à la conférence de la paix....:
_J'ai eu une femme, elle m'a fait cocu.Des enfants,ils m'ont abandonné.Des amis,ils m'ont trahi.Il me reste mes mains malades et je ne quitte pas les gants ; mais il me reste aussi des mâchoires :je mords.

En 1919,lors de la conférence de la paix, à propos de Woodrow Wilson, le président américain......:
_Dieu tout puissant se satisfait de Dix commandements.Monsieur Wilson exige quatorze points.

Il est plus facile de réformer autrui que soi-même.

À propos de Bénarès en Inde et du Gange.

Un grand fleuve bleu clair, avec une grande courbe de palais blanc,qui vont s'estompant dans une courbe d'aurore.


Qu'est ce que l'Angleterre ?
Une colonie française qui a mal tourné !


Nous sommes des passagers d'un jour sur l'esquif planétaire, fragiles créatures changeantes, perpétuellement anxieuses d'infini,impuissante à nous fixer dans le cour incertain d'une brève existence.

Extraits de lettres à Marguerite Baldensperger,son dernier amour :

-Je vous aiderez à vivre, vous m'aiderez à mourir.Tel est notre pacte.

-Très belle dame et plus que charmante amie, vous êtes en or décidément.Je vous vois en or bleue,le plus rare de tous, avec ses reflets de gris perle et de vert tendre qui se jouent dans les détours de vos yeux.

-Quand je ne serai plus qu'un souvenir,je voudrais que vous me sentiez encore auprès de vous.

-Je veux tout ce que vous voudrez.

À la chambre des députés, lorsqu'un de ses adversaires lui cria :
- Vous vous apprêtez à monter au Capitole.
Clemenceau, en parfait connaisseur de l'histoire romaine, lui répondit :
- Vous avertissez trop tôt....

Un jour, en observant son chien avec tendresse, il a dit :
- On dirait un vrai ministre,il aboie en reculant.

Monarchie, oligarchie,démocratie ne sont jamais que des moments de la loi du plus fort en voie de déplacement.

La France est un pays extrêmement fertile : on y plante des fonctionnaires et il y pousse des impôts.

-Que me reproche-t-on , monsieur le ministre : d'être une fripouille ou un imbécile ?
-On vous reproche de cumuler , lui répondit Clemenceau

Rêver , c'est espérer.Qui ne s'est pas construit un rêve au dessus de ses moyens,et n'a pas tenté de le vivre,ne sera pas montré digne d'un passage d'humanité.
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Quand on a du caractère, il est toujours mauvais.

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La vanité humaine est si grande que le plus ignorant croit avoir besoin d'idées.

À la mort de Félix Faure. :

- En entrant dans le néant,il a dû se sentir chez lui.
- Il voulait être César,il ne fut que Pompée.
- Cela ne fait pas un homme de moins en France, mais une place à prendre.


À propos de Raymond Poincaré :

-C'est une âme de lapin dans une peau de tambour.

À propos de Jules Pams,candidat à la présidence en 1913 :

-Ce n'est pas un homme, c'est un bruit.

Ce à quoi un ami lui répondit que Pams n'était pas plus bête qu'un autre.Clémenceau répondit :

-Où est l'autre ?

À propos du président du conseil Paul Deschanel :

-Deschanel ?....
Il a un bel avenir derrière lui....

À la mort de l'ancien président du conseil, René Viviani,mort que Clémenceau attribua au tréponème (la syphilis ).

-On ne dira jamais assez ce que le tréponème a fait de mal à la République !
Il semble même avoir une attirance particulière pour notre parti radical,qui risque de devenir,en quelque sorte,un parti de chancre gauche...

À propos de l'homme politique Ferdinand Sarrien :

-Ça rien ? Mais c'est tout un programme !

À propos d'Aristide Briand :

-Même quand j'aurai un pied dans la tombe, j'aurai l'autre dans le derrière de ce voyou.

Lors de l'audition du socialiste Renaudel, réputé bavard :

-Ah,si je pissais comme il parle !