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Critique de sultanne


J'avoue que ces bottes en caoutchouc rouge vif, plantées au premier plan de la première de couverture, sur fond de forêt et de fruits sauvages, m'ont fait penser immédiatement à l'histoire du petit Chaperon Rouge.
Or, à première vue, point de chaperon et pas de loup non plus, quoique... si l'on y regarde bien, nombre de détails font converger les deux récits.

Ce roman est avant tout l'histoire d'un cheminement, une traversée en solitaire d'un épisode semé d'embûches, de tentations, de doutes et d'incertitudes, et dans lequel le désir s'oppose à la réalité.

C'est aussi une histoire de femme, (une histoire de femmes devrais-je peut-être dire !), et du regard porté sur elle par le groupe social auquel elle appartient, la figure masculine n'en étant jamais totalement exclue.

C'est l'histoire d'une héroïne jeune et naïve mais dotée d'une force de caractère qui lui permet de passer outre les conventions et d'être sauvée de ses propres erreurs.

Mais c'est aussi, un peu, l'histoire du Loup, tapi dans les fourrés et que l'on n'attend pas, celui qui nous piège ou que l'on va piéger à son propre jeu et qui, finalement, est celui qui nous fera grandir, évoluer et, à terme, devenir femme...

C'est pour un rendez-vous est un récit court et vif, rapide, limpide, une promenade dans la vie, comme je les aime : celles qui nous font traverser une vie entière en accéléré, celles qui s'affranchissent des détails et des détours, et qui nous permettent de nous retourner, à la fin, pour faire le bilan d'une vie passée à toute vitesse.

Outre ce Chaperon Rouge, j'y ai retrouvé un peu d'Anna Gavalda et un peu d'Alice Ferney : une rage de vivre malgré tout, une volonté d'adopter une vue d'ensemble, de refaire le chemin en accéléré, de s'arrêter sur ces petits riens qui font tout, de rendre hommage à ce qui fait l'essence de la femme : sa filiation, sa matrice, sa mémoire.

La quatrième de couverture dessert, à mon humble avis, fortement, ce roman : il n'en dévoile que la partie visible de l'iceberg et donne au récit une teinte triviale qui biaise le début de la lecture. Passez outre, et ouvrez délicatement...

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