Le siège de Mossoul

Lorsque je me suis inscrit à l'opération masse critique – j'en profite pour remercier Babelio et l'éditeur Au Diable Vauvert - pour remporter cet ouvrage sur le siège de Mossoul de 2016, je ne m'attendais pas du tout à un tel contenu. Si le livre relate bien cette fameuse bataille pour la reconquête de la ville Irakienne par l'armée régulière, les Kurdes et autres milices face à l'Etat Islamique, je fut surtout surpris par la forme prise pour traiter ce sujet. En effet, la structure des paragraphes, la syntaxe et la manière d'aborder ce conflit armé emprunte beaucoup à la poésie. Si l'on se penche sur la carrière de Félix Jousserand, on s'aperçoit que ce dernier est un poète/slameur. C'est donc en s'inspirant de son domaine de prédilection qu'il aborde le Siège de Mossoul. Autre particularité : l'ouvrage se lit comme une sorte de carnet de bord. On suit effectivement la progression de l'armée irakienne et le recul des moudjahidines au jour le jour (ou presque). Cela provoque un effet immersif chez le lecteur qui est placé de ce fait au plus près des événements.


Cette prise de risque formelle a l'inconvénient d'être parfois indigeste notamment sur la durée. Heureusement, le livre et court ce qui atténue le problème. Je regrette également l'absence d'une préface qui aurait expliqué la démarche de l'auteur, son intérêt pour le sujet, les sources utilisées, etc...


Mis à part cela, ce court récit est intéressant, curieux et bien fait dans l'ensemble. Sans parti pris ni jugement. Juste la constatation de l'horreur de la guerre...