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Citations sur Henri de Toulouse-Lautrec (1864-1901) (44)

10 février 1883.

« Voilà longtemps, mon cher oncle, que je me propose de venir bavarder un peu avec vous….

Je commence à connaître Cormon, c’est l’homme le plus laid et le plus maigre de Paris. Tout par la nécrose. On dit même qu’il boit. Les corrections de Cormon sont bien plus bienveillantes que celles de Bonnat. Il regarde tout ce qu’on lui montre et vous encourage fortement. Vous serez bien étonné, mais j’aime moins çà ! En effet, les coups de fouet de mon ancien patron me mettaient du gingembre, et je ne me ménageais pas. Ici, je suis un peu énervé et il me faut du courage pour faire avec conscience un dessin, qu’un à peu près remplacerait aux yeux de Cormon.
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En 1886, venant de Hollande, Vincent Van Gogh … fera un court passage à l'atelier Cormon. Par des amis communs, Lautrec fera la connaissance de Van Gogh et de son frère Théodore, gérant de la mai-son Goupil, un des premiers animateurs de l'impressionnisme et du lancement des œuvres de son frère Vin-cent et de Paul Gauguin. Tout ce groupe d'artistes, que Lautrec fréquentait, indique bien son orientation et les influences sous lesquelles son talent évoluait : impressionnisme, divisionnisme, pointillisme, synthétisme, pour employer des expressions un peu pédantes.

Le portrait qu'il fait de Vincent Van Gogh, en 1887, assis devant une table chargée de livres, indique bien ses tendances, que l'étude chronologique de ses œuvres met parfaitement en lumière.
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« Entraîné dans le tourbillon du baccalauréat (j’ai réussi cette fois), j’ai négligé mes amis, la peinture ….. Enfin, le jury de Toulouse m’a déclaré acceptable, malgré la niaiserie que j’ai déployée à leur répondre, à eusses !! J’ai fait des citations de Lucain qui n’avaient jamais existé, et le professeur, voulant paraître érudit, m’a reçu à bras ouverts. Enfin, c’est fait. »
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Son ami Devismes allait donner un aliment à l’activité de Lautrec en lui demandant d’illustrer un petit conte dont il était l’auteur et qui avait pour titre Cocotte. Lautrec a composé vingt-trois dessins à la plume, dont un Monsieur le Curé, est le héros (*)

(*) Musée d’Albi, ainsi que tous les cahiers de classe, illustrés.
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« L’homme vit toute son existence sur son enfance », écrivait Eugène Carrière à sa mère. « Quel malheur qu’on le sache si peu ! Que d’êtres écrasés au berceau ! »
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Parti pour l’Albigeois, le comte Alphonse se souvint qu’il avait oublié dans son atelier un grand-duc vivant, dont on se sert comme leurre pour attirer les oiseaux de proie. Il envoya donc au concierge une dépêche : « Sauvez le grand-duc. » On était en plein dans une période d’affaires anarchistes : toute la police fut sur pied pour éclaircir le mystère, par crainte d’un attentat visant un de nos alliés et amis, un des grands-ducs de Russie, habitué de la rue Royale.
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Le mot « sport », jusqu’après 1870, était une chose presque inconnue en France ; de rares initiés, comme le comte Alphonse, se délectaient d’actions de chasse menées dans les règles, comme, par exemple, en matière de chasse à courre, avec des chiens bien dressés ou des chevaux bien attelés et bien mis.
Ce qui pouvait passer pour de l’originalité ou de l’excentricité n’était souvent, chez ces gentilshommes, qu’un désir de raffinement dans le parfaire d’actes de chasse, de dressage, d’attelage, de piégeage, incompréhensibles pour le vulgaire non initié.
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Lautrec ne tirait aucune vanité de son illustre origine ; pour tout dire, il n’en parlait jamais ;
… Cependant, devant des nobles, des israélites, comtes du pape de fraîche date, il aimait à sortir brusquement une histoire sur ses aïeux et à jouir de l’effarement de son interlocuteur.

« Quand vos grands-pères auront fait ce qu’on fait les miens, vous pourrez parler d’aïeux. Il y en a qui ont été excommuniés deux ou trois fois par le pape, et, quand le nonce est venu faire ses remontrances, et bien ! savez-vous ce qu’il a fait mon ancêtre ? Il L’a pendu, dépendu, puis rependu à moitié avant que de le renvoyer au pape ! Pas beau ça, hein ! », disait Lautrec. Ou bien encore : « Il y en a un autre qui, ayant eu le dessous en une bataille, fut pris et proprement pendu par son frères qui le détestait.
« …Quand vos aïeux auront fait cela… », disait Lautrec, s’amusant de la mine interdite de son noble.
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Certains ne virent que son allure gouailleuse et sa chétive silhouette de nain difforme, que, de main de maître ; il dessina lui-même sans fard ; ses réparties mordantes, sans aucune méchanceté, ses attitudes parfois hérissées, mais non provocantes, ne furent que des défenses d’homme faible vis-à-vis de la risée possible.
« Il faut savoir se supporter soi-même », disait Lautrec, en certains moments d’abandons, et cela en disait long.
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Ayant pris contact avec Forain, avec M. Degas, la révélation est venue. Lautrec n’a plus qu’à suivre sa destinée. M. Degas, ce grand classique dont l’influence avec Manet domine notre époque, trait d’union entre le passé et l’avenir, sera le père spirituel de Lautrec.
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