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Critique de StCyr


Vous avez aimé l'Ulysse de Joyce? Vous en voulez encore? Alors coltinez vous Finnegans Wake!

L'objet défie tout résumé, j'y renonce. Il suffira de dire que l'oeuvre est réputée intraduisible, voire illisible. Certes on ne demande pas cela au génie, mais force est de constater que Joyce ne condescend pas à quitter l'empyrée pour se mettre un tant soit peu à notre hauteur. Les coqs-à-l'âne loufoques, les jeux de mots burlesques et iconoclastes arrachant un maigre sourire, les références obscures à la littérature, les indices autobiographiques, tout ce fond, ce confond dans une prose méandreuse au long cours (900 pages, aïe!) et nous inflige une lecture hermétique, absconse, ésotérique. Il semble même que le traducteur s'est lassé à voire la raréfaction progressive des notes en bas de page. Le sens du texte s'éclaircie (faiblement) au cours des deux dernières parties, au cours d'illuminations que l'auteur qualifie "d'épiphanie" et grâce au retour périodique de certains épisodes. Un tel galimatias pour un récit aussi sordide! Si Joyce est un génie, il est le génie de la mystification; il est, ce me semble, le fossoyeur de toute littérature. Finnegans Wake ne saurait éveillé l'intérêt que des seuls érudits érodés (Mince le démon Joycien est en moi!) et des exégètes de l'oeuvre de l'auteur irlandais. Pour les autres, point de salut. A laisser, à la limite, en évidence, pour épater le bourgeois ou briller en société. A éviter si vous ne voulez pas vous dégoutter de la lecture (à dieu ne plaise!) et vous retrouver comme après une dépression post libation ("plus jamais çà!"). "Lasciate ogni speranza, voi ch'entrate" (Laissez toute espérance, vous qui entrez. Dante - L'enfer).
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