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Critique de Derfuchs


Si on dansait, le titre est tout à fait inapproprié car on ne danse pas dans ce bouquin, rien, jamais, pas un paso, pas un tango, pas de pas de danse, en revanche de la musique il y en a, plein de musique et, alors, on chante! C'est mieux de chanter l'Alleluia du Messie de Haendel plutôt que de le danser, si, quand même!
Frank est disquaire dans une petite rue d'une ville, Unity street, la rue de l'unité qui donne dans High street, la grande rue, là où se passe la vie dense et intense. Dans l'unité quelques commerces de gens qui se connaissent bien, qui se soutiennent contre les gros de la grande rue. Il y a aussi une tatoueuse, amoureuse de Frank, une ancien prêtre en retraite vendeur d'objets religieux, un boulanger, des jumeaux croque-morts et un bistrot où chacun échoue seul ou en groupe pour partager sa solitude.
Frank vend des vinyles, que des vinyles, pas de CD, c'est pas de la musique les CD's. Il est aidé par un jeunot, Kit qui range les disques que Frank dérange ayant son propre classement.
Frank a ouvert sa boutique quand Peg, sa mère est morte. Peg lui a appris tout ce que l'on peut savoir sur la musique, toute la musique tous genres confondus, sacré, baroque, moderne, jazz, rock, etc. Les yeux de Bach, les silences de Beethoven et beaucoup d'autres anecdotes qui s'accompagnent d'un disque écouté sur la "dansette".
Franck a un talent, il sait quelle musique va avec qui, ainsi quand tel client vient choisir un disque et qu'il déclare n'aimer que Chopin, Frank le regarde et lui choisit un vinyle d'Aretha Franklin. Ebloui, le client ne jure plus que par Aretha et achète tous ses disques.
Lisa est une jolie dame qui vient voir le disquaire. En apercevant Frank elle tombe en pâmoison, coup de foudre, elle s'écroule sur le trottoir. Réveillée elle s'enfuit oubliant son sac.
Elle repassera, c'est sûr.
A force de non-dits, ces deux là, fait l'un pour l'autre, enfermés dans leurs secrets, vont se défaire avant que de s'être connus. A qui la faute, Lisa qui a trop parlé, Frank pas assez ? Un peu des deux certainement et la route destinée à être parallèle, s'écartera pour les perdre. Définitivement ?
Ce livre est extrêmement rafraîchissant, quatre actes, pardon quatre faces A,B,C et d'qui se tiennent bien dans ce lieu utopique où rester soudés ne sera pas suffisant pour arrêter le rouleau compresseur des promoteurs.
J'ai beaucoup appris sur les compositeurs, les musiciens et les interprètes avec ces chapitres intercalés dans le récit où maman Peg raconte la/sa musique. Il y a une ambiance très sympathique et la prose de Joyce est vraiment chantante, elle est pénétrante, parfois envoutante quand Peg dit le fait du Beata viscera de Pérotin ou le King of blue de Miles Davis. Un voyage en musique et en amitié réjouissant.
Le final est un feu d'artifice.
La playlist de Peg se trouve à la fin du bouquin.
Lien : https://www.babelio.com/livr..
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