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Critique de Erik35


IL (N'EST PAS) NÉ, LE DIVIN ENFANT...

Après s'en être copieusement pris, et pour la plus grande joie de nos zygomatiques, à la politique et ses petits et grands travers, les habitants de la plus célèbre «vallée [qui] résiste encore et toujours à l'évolution» revient pour un second opus endiablé... Enfin... Plus qu'endiablé, c'est à une critique en règle du marketing religieux que Jul s'en prend cette fois. D'ailleurs, pour être complet, c'est même au Marketing dans son ensemble, accompagnée du Saint Esprit Publicité et du Fils SARL. Et ça dépote !

Certes, maman Spam connait un léger coup de mou - une «petite dépression saisonnière», fréquente «en période interglaciaire» - mais cela va motiver son époux Blog à aller voir du côté du secteur privé s'il y est. Au même moment, son rejeton Url songe lancer un concept de commerces équitables qu'il nomme d'abord "Nature et Découverte" (sic !) mais que son nouvel associé et apporteur de fonds, Rahan de la Pétaudière (le fiancé de sa soeur Web) va renommer plus sobrement "Nature", car après «enquête menée sur un échantillon de 1 000 Homo Sapiens représentants de l'espèce» il est avéré qu' «il n'y a pas de public pour le concept de "découverte"»... On s'y croirait !

Au même moment, papa Blog qui doit mettre en place une compagne sur le monothéisme à destination de gros clients du golfe. L'enjeu est de taille mais les idées ne viennent pas si facilement. Quant à Web, elle profite de sa jeunesse au bras de son chéri, Rahan, et découvre le monde de la nuit et les "Regression Party" en compagnie de la jeunesse dorée de la vallée à l'AquaBoulevard de la Défense... Elle découvrira non loin de là que son grand père Julius ainsi qu'une Madame Finkelstein apprécient les parties fines et «échangistes inter-espèce» organisées par la boite "La Grande Arche"...

Sans doute un peu mieux construit que le pourtant hilarant premier volet, ce Réduction du Temps de Trouvaille fait absolument son office : on rit tour à tour de bon coeur ou jaune, on attend une nouvelle blague concernant ce fil rouge apocalypico-ironique de la disparition des dinosaures («Vous savez, s'ils étaient entrés très tôt dans la vie active plutôt que de se lancer dans un cycle d'études long... Les dinosaures n'auraient jamais disparus !». Etc.), on cherche la référence cachée, on apprécie celles qui se lisent sans difficulté (ces hommages à plusieurs maîtres de la BD, par exemple). Et s'il est possible pour ne pas dire probable que certaines blagues passeront avec le temps, car trop ancrées dans le passé immédiat de la conception de ces ouvrages, il en restera bien assez pour rire encore longtemps des tribulations de cette famille hominidé moyenne et de son âge de pierre farfelu, sarcastique et critique. le genre de petit plaisir à lire avant d'aller dormir...
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