AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de verobenjiorphee


Tous, dans le quartier connaissaient le ‘'mal'' de Jules César, sans vraiment savoir quel ‘'mal''. Mais, ça y était, Jules et son père, Augustin, partaient à Paris. A leur retour, Jules serait guéri. Augustin laissait sa femme enceinte et son fils aîné au pays.
Jules César était dialysé depuis deux ans. Une greffe de rein devenait urgente pour la survie de Jules. Sauf qu'au Sénégal, les greffes ne se faisaient pas. La France avait été, alors, proposée aux parents de Jules, pour cette greffe.
En arrivant à l'aéroport, tous deux se sentirent perdus, même si Jules était émerveillé par tout ce qu'il voyait. Augustin était très anxieux dans cette ville qu'il ne connaissait pas. Leur carte de séjour expirait dans neuf jours. Roselyne, une sénégalaise, comme eux, qui vivait en France depuis trente cinq ans, vint les chercher à l'aéroport. Ils seraient bien chez elle. Elle expliqua à Augustin qu'étant donné que Jules César n'aurait plus de dialyse, il fallait attendre l'urgence vitale pour le faire admettre à l'hôpital.
Les effets du manque de dialyse commencèrent à se faire sentir dans le corps de Jules. Roselyne conduisit Jules César et son père aux urgences. Une fois à l'hôpital, Augustin devait, désormais, expliquer aux urgentistes les symptômes et la maladie de son fils. le personnel fut surpris de l'état de cet enfant de sept ans, qui fut immédiatement pris en urgence vitale. Un médecin vint voir Augustin. Celui-ci ne comprenait pas du tout pourquoi ce voyage touristique, alors que l'enfant était sans dialyse depuis des jours. Jules fut, aussitôt, dialysé. Bien sûr, Augustin savait ce que son fils risquait. Il avait suivi les consignes de leur médecin au Sénégal. Augustin se sentit, soudain, désemparé par la situation qu'on lui avait imposé. le médecin comprit aussitôt le but de leur séjour en France. L'urgence d'une greffe était vitale pour l'enfant. le médecin lui indiqua le bureau d'une assistante sociale, afin de monter un dossier. En attendant, Jules serait à nouveau dialysé.
Augustin savait que son fils et lui étaient en situation irrégulière. Ils auraient dû repartir au Sénégal. Il expliqua à l'assistante sociale que son fils avait une insuffisance rénale en phase terminale. Il lui fallait une greffe. Augustin était compatible, mais il n'avait pas de prise en charge. La situation était claire pour l'assistante sociale, elle devait s'occuper d'eux. le temps de faire le dossier, elle lui conseilla de ne sortir que pour les dialyses. Les jours passèrent, l'attente était longue, trop longue pour Augustin. Il descendit avec son fils jouer au foot avec les jeunes. Augustin revivait un peu. Sauf que Jules se fatiguait trop en jouant. Il rêvait d'aller à l'école. Jules César en parla à Roselyne. Celle-ci trouva que c'était une bonne idée, sauf qu'Augustin ne pouvait pas l'inscrire. Ce fut tante Rosie qui s'en occupa. Elle proposa, aussi, à Augustin d'aller voir une association africaine dans le quartier, afin qu'il se sentit moins seul. Ce fut ainsi qu'il se lia avec un membre, qui lui proposa une place de plongeur dans une pizzeria, le soir. Pourquoi pas, se dit-il. Jules César irait à l'école dans une quinzaine de jours, et lui ramènerait un peu d'argent pendant ce temps. Ils étaient des clandestins.
La lenteur du dossier était insupportable. L'assistante sociale relança la couverture sociale pour Jules pour la greffe, ainsi qu'une autorisation provisoire pour soins pour tous les deux.
Un jour, Jules eut de la fièvre. Une fistule devait lui être posée le plus vite possible pour faciliter les dialyses. le dossier de prise en charge devait absolument être accepté pour cette intervention. L'intervention dût se faire dans l'urgence. Après celle-ci, Augustin annonça à Rosie qu'il allait partir, pour sauver Jules et son couple. La seule solution était que Rosie adopte Jules, si elle le voulait bien, afin que son fils puisse avoir une couverture sociale pour sa greffe. La situation se compliquait pour Rosie. Travailler et s'occuper de Jules en le portant régulièrement à l'hôpital serait une grande source de fatigue. Lorsque le vieux voisin de Rosie se proposa de l'aider à conduire Jules à l'école, puis à l'hôpital. Ce voisin était vieux et très malade, mais il était d'une aide extraordinaire pour Rosie et Jules. de plus Jules et Mr Jean Jean étaient devenus de très grands amis. Cet enfant était un rayon de soleil dans sa triste vie.
Augustin était très inquiet, car il avait très peu de nouvelles de sa femme qui n'allait pas tarder à accoucher. Il devait absolument rentrer. Lorsqu'il eut son billet d'avion, il se connecta pour l'annoncer à sa femme, mais celle-ci était au plus mal et dût couper leur conversation. Augustin paniqua. La veille de son départ, l'assistante sociale lui annonça que le dossier de Jules avait été accepté. La greffe de rein pourrait, enfin, se faire. Mais comment cela allait-il se passer, si ce n'était pas lui qui donnait son rein à son fils ? Elle lui expliqua que Jules recevrait le rein d'une personne décédée. Pour Augustin, il n'en était pas question. Jules aurait le rein de son père qui était compatible. Cela ne se faisait chez eux de dépouiller ainsi les morts. Il devait, donc, rester pour sauver son fils. Augustin dut aller à l'hôpital pour subir des examens, et ainsi, confirmer sa vraie compatibilité avec son fils. En attendant les résultats, Rosie et Mr Jean Jean décidèrent de distraire le plus possible le père et le fils.
Augustin fut compatible. La greffe était pour bientôt. Puis, le dossier bloqua à nouveau. Il fallait qu'il soit approuvé par le tribunal. Dieu que cette procédure était longue !!! Augustin angoissait, aussi, car il avait peur que le tribunal refuse. Augustin était un sans papiers…

Très beau roman d'Anne Dauphine Julliand, très bien écrit, racontant, les démarches des patients en situation irrégulière. Cet auteur a écrit de nombreux romans sur les maladies des enfants, tous plus émouvants les uns que les autres. Ce roman est aussi plein d'émotion, entre un père et son fils, entre un très vieil homme malade et un enfant dont la vie ne tient qu'à un fil.
Commenter  J’apprécie          70



Ont apprécié cette critique (7)voir plus




{* *}