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Critique de MarianneL


Un livre surprenant, sans doute du fait de la distance qui nous sépare aujourd'hui de 14-18, mais aussi par le fond et la manière de cet « Orages d'acier ».

Surprenant car il y a dans ce récit peu de peur perceptible. Surprenant car le ton est froid, avec des descriptions sans émotion des déluges de balles et d'obus et des massacres, sauf vers la fin du livre où l'on sent l'épuisement et la folie qui guettent. Surprenante guerre pour nous par la proximité physique avec les soldats de l'autre camp, dans cette guerre en face à face.

Un livre qui crée aussi un malaise car Ernst Jünger, engagé volontaire à 19 ans, éprouve une fascination pour la guerre, ou tout au moins pour l'héroïsme du combat ; malgré les atrocités des combats, les amoncellements de cadavres, et malgré le nombre grandissant de soldats épuisés ne voulant plus aller au combat, surtout à partir de 1917. Une journée de victoire et de massacre en Novembre 1917 est encore qualifiée de prodigieuse.

Fascinant malgré tout par le courage et l'humanité de Jünger, qui n'a aucune animosité envers ceux d'en face, les soldats de l'autre camp – comme en témoignent ces scènes étonnantes de conversation avec des soldats anglais, par-dessus les tranchées, ou au moment de capturer des prisonniers.

Etonnants encore les moments de bonheur relatés dans ce livre ... telles ces journées de lecture dans l'abri des tranchées.

Quant à la fin, le livre ne contient pas un mot sur l'issue de la guerre.

Un récit qui permet en tous cas de ressentir le souffle des orages d'acier de 14-18.
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