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Critique de Parthenia


Je dois dire que je ne connaissais pas du tout l'existence des geisha mâles, aussi étais-je curieuse de lever le voile sur ce mystère. Pari réussi pour l'auteure puisque je me suis laissée transporter dans ce Japon féodal du début du XVIIIème siècle, cela change agréablement des romances historiques se déroulant habituellement dans les Highlands ou dans l'Angleterre victorienne (dont l'époque n'est qu'un prétexte et pour laquelle le contexte historique est très souvent trahi - je parle surtout des romances anglo-saxonnes, car pour l'instant, je trouve les romances historiques écrites par les auteures françaises d'un niveau bien supérieur !!). Comme je ne connais rien (ou presque) au Japon ou à l'époque où est censé se dérouler le récit, je ne pourrai donc avoir un regard critique quant à cet aspect-là. La seule chose que je peux vous dire, c'est que la plupart des chapitres ont pour titres des proverbes japonais et que l'auteure fait régulièrement référence à certains rituels et titres spécifiques au Japon, nous donnant l'impression de vivre à cette époque. On sent que l'auteure s'est documentée sur l'histoire et la civilisation, même si on aurait aimé que le contexte historique et culturel soit davantage fouillé et développé.

«Les mots que l'on n'a pas dits sont les fleurs du silence.»
(Chapitre 5)


Concernant l'intrigue amoureuse, j'avoue à un moment avoir eu peur que l'on s'achemine vers un énième triangle amoureux (et de plus, mettant en scène deux frères), mais finalement, l'auteure nous surprend en donnant à son histoire une direction presque inattendue. J'ai beaucoup aimé les personnages de l'histoire : bien qu'ils soient très stéréotypés (Mikio, l'amant docile et sentimental, Akana, le maître pervers et autoritaire, Ling, le serviteur loyal et sage, Kimi, la courtisane magnifique mais fourbe, Kaori, l'amoureux transi...), ces clichés ne m'ont pas du tout dérangée, au contraire, je trouve qu'ils donnaient au récit la touche onirique d'un conte.

«Fleur tombée ne retourne jamais à sa branche.»
(Chapitre 19)


Quant aux scènes érotiques, elles sont très sensuelles et décrites de manière fort poétique : en effet, l'auteure utilise des métaphores japonisantes pour faire allusion à l'acte, si bien que les demandes parfois très inventives d'Akana, ne sont jamais gênantes bien longtemps! ^^

«Si tu veux commencer une chose, envisage d'abord sa fin.»
(Chapitre 22)



En bref :
Les + : une écriture douce et poétique ; un dépaysement délicieux ; des personnages attachants
Les - : une description trop superficielle de l'époque et de la culture japonaises malgré les références japonisantes ;
Lien : https://parthenia27.blogspot..
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