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Critique de briqueloup


Ils sont dispersés à travers le monde les membres de la famille de Wardiya. Elle-même, à l'âge de 84 ans, s'est résignée à quitter son pays, l'Irak. Elle arrive en France où elle retrouve sa nièce. Une complicité se noue avec son petit neveu adolescent. Iskandar porte le même prénom que beaucoup de parents qu'il ne connait pas, il tente de reconstituer cette famille dispersée dont il ne comprend pas les racines. Passionné d'informatique, il a l'idée de constituer un cimetière virtuel qui rassemblerait les membres décédés et éparpillés loin des sépultures qui les attendaient traditionnellement.
Car les guerres séparent et détruisent ce que la mauvaise politique avait déjà désagrégé dans ce merveilleux pays des mille et une nuits. Cette femme avait un parcours remarquable. Médecin gynécologue, elle jouit d'une grande estime car elle a aidé tant de femmes, elle a fait naître tant d'enfants, elle s'est employée à moderniser l'hôpital que l'on voit vivre au fil de ses récits.
Dans ce roman la naissance et la mort s'entrecroisent dans les souvenirs. La vieille dame raconte et transmet au jeune homme la force et la faiblesse de ceux qui vivent en exil.
Ce récit plein de nostalgie, cependant tout en douceur, nous montre la désolation de ce peuple d'Irak qui a connu une époque où chrétiens, et chiites vivaient en bon voisinage, s'invitant et travaillant ensemble. Lorsque le vent a tourné, c'est la ruine de tous les espoirs.
Que ferions-nous : émigrer comme les enfants de Wardiya ou rester jusqu'à la limite de l'insoutenable comme elle qui a continué à soigner les femmes avant d'accepter de vivre en exil parmi des immigrés à Paris ?
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