Un pays incomparable frappé par la malédiction et devenu sauvage. Elle prie pour lui, mais le ciel ne répond pas. Son ciel clément et tendre qui ne l'a jamais déçue auparavant. Ne sont-ils pas rassasiés de sang ?
La France leur a ouvert la porte de manière inopinée. Elle les a accueillis en même temps que des milliers de réfugiés. Ils ont cru alors qu’on les privilégiait parmi les Noirs, les Jaunes et les métis, et qu’ils auraient droit à un meilleur traitement et de meilleurs logements. Mais les poux sont analphabètes, ils ne savent ni lire ni écrire et ils ne font pas la différence entre la tête d’un Vietnamien et celle d’un Somalien, d’un Tchétchène ou d’un Irakien.
La France leur a ouvert la porte de manière inopinée. Elle les a accueillis en même temps que des milliers de réfugiés. Ils ont cru alors qu’on les privilégiait parmi les Noirs, les Jaunes et les métis, et qu’ils auraient droit à un meilleur traitement et de meilleurs logements. Mais les poux sont analphabètes, ils ne savent ni lire ni écrire et ils ne font pas la différence entre la tête d’un Vietnamien et celle d’un Somalien, d’un Tchétchène ou d’un Irakien.
C’était l’année de la déchéance de la nationalité pour les juifs. Ceux d’entre eux qui voulaient quitter le pays étaient autorisés à s’en aller à la condition de ne plus jamais revenir. Et cette année là, aucun juif ne fut admis à l’université.
e me calfeutre dans mon appartement et je suis les nouvelles du pays. J’écris de la poésie. Je dialogue avec Bagdad à l’aide de la télécommande, et je me considère comme une patriote. Mes poèmes sont les armes que je manie le mieux. Que puis-je faire de plus qu’aligner les mots et les lamentations à la manière des poètes d’antan. Même la tendresse, je m’évertue à l’ extirper de moi afin de ne pas être envahie par la nostalgie. Je ne veux pas retourner là-bas, pas même pour en savoir plus. Les liens se sont interrompus depuis que les écrans ont été envahis par des Irakiens qui ne ressemblent pas aux Irakiens. Des voleurs, des coupeurs de têtes , des nervis qui exhibent sur la poitrine les médailles de leur forfait.
Le studio dans lequel ils vivaient verticalement le jour, et horizontalement la nuit.