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Critique de Sharon


Ismael Kadare a 80 ans, et bien que je connaisse cet auteur de nom, bien que j'ai croisé à de nombreuses reprises ses livres, dans des librairies, à la bibliothèque, c'est la première fois que je lis une de ses oeuvres, la toute dernière en date, parue le 18 janvier. Ce qui m'a attiré en premier lieu, il faut bien le dire, est la couverture, que j'ai trouvée sobre et évocatrice à la fois.
Je le dis tout de suite : ces récits n'étaient pas forcément la meilleure manière d'aborder l'oeuvre de cet auteur. Ce sont des chroniques, certaines très longues, d'autres très courtes, parfois répétitives. le café m'avait semblé, au tout début, être le fil conducteur du roman, qu'il s'agisse du café pris au café Rostand, près du Luxembourg (note : je passe devant chaque fois que je vais au Luxembourg), entre auteurs, certains travaillant ou corrigeant leur manuscrit dans ce lieu. Ce n'est pas qu'un café, c'est aussi l'occasion, pour Kadare, de parler de son tout premier séjour à Paris, et de parler de ce qui est le vrai sujet de ces récits : l'Albanie.
Ici, en France, ou ailleurs, en Italie, en Russie, dans le passé proche, dans le présent, dans le futur, et même dans les temps ancien, l'Albanie est omniprésente. Indépendante, sous le jouge turc, sous domination communiste, ou royauté, l'Albanie nous est montrée sous toutes ses facettes. L'Albanie, et le sort qu'elle réserve à ses écrivains, dont Kadare ne semble pas le représentant, mais le survivant, là où tant d'autres ont dû renoncer à écrire – génération sacrifiée, même pour ceux qui ont connu une reconnaissance internationale. Kadare parle aussi des « jeunes pousses », la jeune génération d'écrivain, encore peu connue. Quelle sera leur avenir ? Difficile encore à dire ou à écrire.
Matinées au café Rostand est un livre davantage destiné à ceux qui apprécient déjà l'oeuvre de l'auteur plutôt qu'à ceux qui la découvrent.
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