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Critique de Mimeko


Après s'être assurée que ce matin-là le père est en route pour son travail et que la mère s'est momentanément absentée, une jeune femme, Kiwako pénètre dans leur maison et après avoir vu leur bébé, prise d'une pulsion, s'en empare et s'enfuit. Commence alors pour elle et la petite qu'elle appelle Kaoru, une cavale dans un Japon à la marge, dans lequel il est plus aisé de se fondre.
Dès les premières pages on sent la fragilité et les réactions imprévisibles de la jeune femme, Mitsuyo Kakuta nous embarque d'abord dans cette fuite au gré des idées changeantes ou de la crainte de la jeune femme d'être reconnue et arrêtée. Attentionnée, débordante de tendresse envers Kaoru, et le temps de sa cavale, elle évoque les évènements qui l'ont conduit à un tel acte... Vingt ans ont passé, c'est maintenant la fille qui raconte son histoire...

La cigale du huitième jour est est un road trip envoûtant, une construction originale à deux voix mais surtout à deux rythmes, celle de la cavale de Kiwako, frénétique, toujours dans l'instant et dans l'instinct, et celle de d'Erina surtout son introspection sur ses premières années - quand elle était Kaoru - et sa construction dans une famille dysfonctionnelle.
Mitsuyo Kakuta soulève une quantité de questionnements sur l'instinct et l'amour maternel, sur la parentalité, la construction affective, le regard de la société sur la victime, la transmission des valeurs familiales, la manipulation mentale.
Une première découverte de l'univers de Mitsuyo Kakuta qui me donne envie de découvrir ses autres romans.
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