AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
>

Critique de RosenDero


Théo est un lycéen comme un autre. Un jour, comme tant d'autres, sa famille est touchée par la crise, son père est licencié, et la situation s'envenime, devient insupportable. Sans prévenir, sans laisser le moindre mot, le père de Théo disparaît. du jour au lendemain il n'est plus là, laissant un vide immense. Alors, quand un voisin de la famille dit l'avoir vu, en ville, en compagnie de SDF, le jeune homme fugue à son tour pour tenter de le retrouver, quitte à, lui aussi, se colleter avec la rue…

---

Un roman jeunesse facile à lire, très rythmé (avec une structure narration/monologue bien réalisée), et qui mettra un peu de plomb dans beaucoup d'ailes.
L'histoire de Théo cherchant son père n'est qu'un prétexte pour parler de ce monde particulièrement dur, pour évoquer la rue et ses « habitants », les raisons possibles de leurs déchéances, de cette dérive et de ce point de non retour. Un roman pour parler aussi des conditions de vie, des espoirs et des doutes de ces « clochards » qui vivent sur des cartons et tapent le passant. Les mots sont durs, l'auteur ne prend pas de gants, la caricature n'est pas de mise, même si alcool et désespoir vont souvent de paire.
Mais un roman pour évoquer également ceux qui aident, ceux qui sont là et font leur devoir d'humain. Si le livre s'intitule « la maraude », c'est que c'est le nom donné à ces bénévoles, ici de la Croix Rouge, qui vont en aide aux plus démunis, qui leur apportent une soupe chaude et une oreille attentive. Car, avant tout, c'est d'écoute et de contact qu'ils ont le plus besoin ; tous ont une histoire, Marius, Emile, Irène, Carlos, l'Irish, Margot et les autres, ceux-là, hommes, femmes, immigrés, jeunes, vieux, que Théo a rencontrés dans la rue, un parc, sur un banc ou un abri-bus.

Ceux-là que le lecteur doit croiser sans même les voir.

Nul doute que Théo ne regardera plus jamais comme avant les SDF et les naufragés du bitume ; nul doute que le lecteur non plus.
Commenter  J’apprécie          220



Ont apprécié cette critique (22)voir plus




{* *}