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Merci à Babélio et aux Editions du Rouergue de m'avoir permis de faire cette belle découverte. Un petite pépite.
Pourtant le sujet n'est pas facile.
Théo part (fugue) 3 jours sur Grenoble à la recherche de son père. Il part à sa recherche dans l'univers des sans domiciles... On s'attend à une histoire dure, violente, triste.
Pourtant, l'écriture est presque poétique.
En alternance, on passe de Théo narrateur à la recherche de son pères, puis aux SDF narrateurs (au fil de ses rencontres).
Chaque personnage raconte son histoire, à sa façon.
La Maraude, c'est le service de la Croix Rouge qui, bénévolement, apporte du réconfort le soir et la nuit aux personnes vivants dans la rue, leur apporte de la chaleur, un peu de soupe et une oreille attentive.
Jamais on ne tombe dans le pathétique.
Notre regard sur les SDF sera forcément différent à la fin de cette lecture. Ahmed Kalouaz nous les rend humains, avec une histoire passée personnelle. Chacun a son histoire, chacun a son parcours qui l'a emmené dans la rue, jusqu'à ce point de non retour (?).
Cette masse critique d'octobre 2016 sur la littérature jeunesse m'a permis de découvrir cette histoire qui est belle malgré le sujet, elle m'a permis de découvrir Ahmed Kalouaz, m'a donné envie de découvrir d'autres oeuvres de cet auteur.
Ce livre est peut être écrit pour la jeunesse, mais pas que... C'est un livre qui devrait être découvert par tout le monde. Un roman social plein d'émotions et de sensibilité à découvrir au plus vite.
Un petit plus : j'adore la couverture qui représente parfaitement ce livre. Une vitre brisée, des fêlures de vie...
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Le père de Théo est parti. Quelqu'un l'aurait vu parmi les sans-abris dans les rues de Grenoble. Théo veut retrouver son père, il ne peut pas vivre dans lui. Pendant trois jours, il parcourt les coins et recoins de Grenoble, interrogeant les sans domicile fixe, pour savoir si une personne l'aurait vu.
Petit roman jeunesse très touchant sur l'absence d'un père et la difficulté de vivre dans les rues. Les territoires, la mendicité, la nourriture sont les problèmes récurrents pour ces personnes. C'est d'ailleurs par la maraude, camionnette de la Croix-Rouge distribuant la soupe qu'on découvre ce petit monde estropié qui a lâché ou été lâché par leurs familles, leurs vies, leurs manques de moyens. Ils racontent leurs vies et leurs émotions de voir une recherche d'une telle ferveur. A chaque interrogation, l'espoir de retrouver son père est contrebalancé par le soulagement de ne pas le voir vivre une telle vie.
Un roman polyphonique qui permet de mettre des mots sur la vie de ces gens qui ont décroché, qui ont perdu leurs repères.
Merci aux éditions du Rouergue et à Masse Critique pour cette belle découverte.
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Théo est un lycéen comme un autre. Un jour, comme tant d'autres, sa famille est touchée par la crise, son père est licencié, et la situation s'envenime, devient insupportable. Sans prévenir, sans laisser le moindre mot, le père de Théo disparaît. du jour au lendemain il n'est plus là, laissant un vide immense. Alors, quand un voisin de la famille dit l'avoir vu, en ville, en compagnie de SDF, le jeune homme fugue à son tour pour tenter de le retrouver, quitte à, lui aussi, se colleter avec la rue…

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Un roman jeunesse facile à lire, très rythmé (avec une structure narration/monologue bien réalisée), et qui mettra un peu de plomb dans beaucoup d'ailes.
L'histoire de Théo cherchant son père n'est qu'un prétexte pour parler de ce monde particulièrement dur, pour évoquer la rue et ses « habitants », les raisons possibles de leurs déchéances, de cette dérive et de ce point de non retour. Un roman pour parler aussi des conditions de vie, des espoirs et des doutes de ces « clochards » qui vivent sur des cartons et tapent le passant. Les mots sont durs, l'auteur ne prend pas de gants, la caricature n'est pas de mise, même si alcool et désespoir vont souvent de paire.
Mais un roman pour évoquer également ceux qui aident, ceux qui sont là et font leur devoir d'humain. Si le livre s'intitule « la maraude », c'est que c'est le nom donné à ces bénévoles, ici de la Croix Rouge, qui vont en aide aux plus démunis, qui leur apportent une soupe chaude et une oreille attentive. Car, avant tout, c'est d'écoute et de contact qu'ils ont le plus besoin ; tous ont une histoire, Marius, Emile, Irène, Carlos, l'Irish, Margot et les autres, ceux-là, hommes, femmes, immigrés, jeunes, vieux, que Théo a rencontrés dans la rue, un parc, sur un banc ou un abri-bus.

Ceux-là que le lecteur doit croiser sans même les voir.

Nul doute que Théo ne regardera plus jamais comme avant les SDF et les naufragés du bitume ; nul doute que le lecteur non plus.
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Un adolescent, Théo, fugue dans la ville voisine à la recherche de son père disparu depuis deux semaines. Il a perdu son travail, il a perdu l'espoir et une voisine l'a aperçu en train de rôder près de la gare alors son fils décide de le ramener à la raison, de le ramener à la maison.
Au fil des pages, les chapitres alternent les étapes de la quête de Théo qui arpente les rues et découvre les modes de vie de ceux qui dorment dehors, avec les points de vue des différentes personnes qu'il rencontre et qui lui racontent un bout de leur vie, expliquant comment ils se sont retrouvés dans cette situation.
Un beau texte sur la difficulté de rester digne dans ces conditions et l'importance de la parole et du contact humain.
J'ai aimé les belles humanités qu'a rencontré Théo sur son chemin : Loïc apprenti au lycée hôtelier et sa grand-mère mais aussi Tony, "Le Galérien" qui aide le garçon dans sa recherche du père.
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Théo part à la recherche de son père. Un voisin dit l'avoir vu errer dans les rues de Grenoble. Il va alors côtoyer les sans abris et les marginaux et découvrir leur vie et les raisons qui les ont poussé dans la rues.

Un sujet peu abordé dans la littérature adolescente. Même si c'est un petit roman, il peut perdre ce lectorat car tout le récit est à la première personne et est une succession de témoignes des sdf que rencontre Théo.
Dommage que la fin soit si rapide et simpliste.
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Un jour le père de Théo est parti. Il ne supportait plus le chômage, la honte, la colère... Un voisin l'aurait aperçu vivant dans la rue à Grenoble. Théo se donne trois jours pour le retrouver et quitte lui aussi la maison. A travers l'histoire croisée de la quête de Théo et des parcours des différents SDF qu'il croise, Ahmed Kalouaz brosse un portrait tragique et émouvant de la misère sociale. Un roman court et intéressant.
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J'aime beaucoup les ouvrages de cet auteur. Ce court roman continue à me faire aimer ce qu'il écrit. le récit est simple. Un ado vivant seul avec sa mère décide de fuguer et de vivre quelques jours dans la rue afin de retrouver son père, devenu SDF. Plongée dans l'univers de la marge. La trame du roman alterne entre scènes de déambulations tendant vers la bienveillance même si la menace pèse sur la confiance. La rue n'est pas faite pour un jeune gars. Et des portraits de personnages errants, contant au détour d'une rencontre avec notre jeune héros comment il a pu en arriver là. le dénouement fait du bien à lire. Un livre fort sans être plombant. Une belle manière d'évoquer la rue auprès des adolescents. Vraiment une belle histoire.
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J'ai bien aimé ce livre que j'ai trouvé intéressant. Sur 100 pages, on suit les recherches de Théo qui est partie à Grenoble sur les traces de son père. Celui-ci est partie un jour sans laisser de trace et un ami l'aurait vu dans les rues de Grenoble.
On découvre en même temps que Théo pendant ses recherches la dure vie de la rue, ces gens en marge de la société qui essayent de survivre comme ils le peuvent. Ce que j'ai trouvé intéressant c'est les chapitres des personnes que Théo rencontre et qui nous montrent comment ils en sont arrivés là, le fait qu'au final personne n'est à l'abri de se retrouver à la rue.
J'ai bien aimé le style d'écriture, le fait qu'il n'y a pas beaucoup de pages nous fait rentrer directement dans le vif du sujet et c'est plutôt bien. Les choses sont dites avec justesses.
C'est la première fois que je lis un livre de cet auteur et c'est pour moi une bonne découverte, je ne suis pas déçue et je pense que je vais tenter d'autre livre d'Ahmed Kalouaz.
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Ce roman est très beau. Théo veut réellement retrouver son père. J'ai apprécié le fait que l'auteur ne se contente pas seulement de parler de l'escapade de Théo à Grenoble. Il laisse la parole aux SDF que croisent Théo. Chacun parle de son passé, explique le pourquoi du comment il en est arrivé là. Ils possèdent encore cette humanité qui nous manque tant même s'ils ont arrêté de rêver. Ils se raccrochent à leur passé pour survivre. Voir cet adolescent chercher son père leur apporte beaucoup. L'auteur mentionne également les associations qui viennent leur servir à manger et discuter avec eux. Ce roman est juste, vrai. Il n'est pas mielleux. Son but n'est pas de nous pousser à culpabiliser mais juste de nous montrer qu'on ne choisit pas forcément de vivre dans la rue. Cela peut paraitre évident mais est-ce que ça l'est tant que ça? Les différents personnages abordent le regard des autres et leur conséquences sur eux. Certains apprécient, d'autres pas. Mais ont-ils le choix?

Quand à Théo, son histoire le pousse à visiter Grenoble, à rencontrer du monde et à découvrir le monde de la rue. Il est loin d'être idiot. Il écoute son instinct et les bonnes personnes. Les personnes qui l'aident le protègent. Il n'y a aucune violence dans ce roman même si elle est sous-jacente. On apprend que la vie ne fait de cadeau à personne, que personne n'est à l'abri du malheur. Les difficultés à trouver un emploi, à faire sa vie...Tant de choses abordées qui nous montrent qu'il faut se battre tout au long de sa vie. Que rien est gagné d'avances. La fin est simple, sans fioriture et très belle.

Dernier point, l'auteur arrive à adapter son style d'écriture selon ses personnages. On pourrait dire qu'il écrit comme un comédien. Lorsqu'on lit les chapitres du point de vue d'un SDF, on change radicalement de style. On pourrait même l'entendre parler, imaginer un personnage, un décors.

En bref, j'ai beaucoup apprécié cette lecture qui nous apprend tellement sur le monde sous-terrain. Je le recommande. Vos préjugés s'en trouvent complètement envolé.
Lien : http://lafetedesmots.blogspo..
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Dans un format court, l'auteur arrive à bien rendre compte de la multiplicité des voix de la rue et des voies qui y mènent. le dispositif narratif arrive à rendre compte du parcours de Théo, de son point de vue et dans les histoires des personnes qu'il rencontre. Une histoire humaniste. Cependant, le dispositif impose un peu de redire les mêmes choses et parfois les voix sont un peu les mêmes (alors que les voies sont différentes)... Mais ce n'est pas grave.
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