Tout le monde sait bien qu'un lieu n'a aucun intérêt tant qu'un homme blanc n'y a pas mis les pieds, ne s'est lié d'amitié avec les locaux, n'a goûté la cuisine traditionnelle, posé beaucoup de questions impertinentes, prit pléthore de notes dans son carnet Moleskine, et qu'il n'est pas rentré chez lui pour écrire sur le sujet.
Quand les femmes s'engagent dans un mouvement de protestation, il n'y a plus moyen de les arrêter.
Le communisme est une maladie mortelle qui a infecté l'agriculture. C'est pire que le mildiou.
En écrivant à l'heure du Printemps arabe, je m'attends à ce que tout le monde soit déçu par une phrase d'introduction qui ne contient aucune référence à une grenade, à une croisade, ni même au grand tabou souvent minimisé: le génocide. Faite maison, comme le commerce des esclaves, aussi cliché que possible, cette première phrase est censée décevoir pour battre en brèche l'importance considérable qu'on accorde aux démarrages en fanfare.
Comme j'ai pris du plaisir à vous balancer avec une certaine agressivité toutes sortes de procédés metafictionnels, j'en entends certains qui disent : mais qu'est-il arrivé aux règles du roman ?
Elles sèchent sur ma corde à linge,là bas.
Les révolutions sont souvent trop bavardes, et parfois, elles font trop de promesses.
Les morts ne parlent pas et ils ne crient pas dans les réunions publiques. Ils sont silencieux, ils ont de bonnes manières et ils servent d'exemple aux autres.
Toutes deux pensent à la mort de la même manière, elles la voies sous les traits d'un être étranger avec de gros orteils carrés, qui vit dans une maison semblable à une plateforme sans côtés ni toit, et qui reste debout aux aguets, sans bouger, toute la journée, l'épée rangée, attendant qu'un messager vienne le mander, et demeure là depuis des temps où il n'y avait ni où, ni quand, ni ensuite. Ce sont toutes deux des femmes qui sont revenues après avoir enterré les morts.
Pas seulement des défunts, mais les morts foudroyantes.
Pourquoi n'appliquez-vous pas une forme narrative standard ?
Si la lectrice désirait lire une version linéaire et dépourvue d'humour des événements qui entourent le plus grand massacre lié aux castes jamais connu en Inde, elle choisirait un article de chercheur dans Economic and Polical Weekly, ou bien un récit dans un journal sérieux.