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Critique de pamjij


Manque est une pièce de théâtre traversée par un langage poétique extrêmement puissant et révélateur à la fois d'une angoisse générale et d'évocations d'amour.
La liberté des répliques, qui ne se répondent pas dans l'immédiat, peut rendre la première lecture difficile. Cependant, une fois que l'on décèle leurs correspondances, le sens du texte nous apparaît dans toute son ampleur.
Dans cette pièce il ne s'agit plus du malaise du monde; mais plutôt du règne de l'intime des personnages, nommés par une lettre (C, M, B, A), dont on n'a aucune information et qui suggèrent la présence de "voix" qu'on retrouvera plus tard dans 4.48 Psychose.
Le rythme soutenu du texte est construit par des phrases courtes, pleines de sonorités, de répétitions et d'une ponctuation que selon l'auteur ne cherche pas à répondre aux règles de grammaire mais à marquer une scansion.
Manque requiert l'effort du lecteur qui est touché par les répliques que les personnages lui adressent de manière frontale, parfois violente. Il est le seul interlocuteur de ces 4 voix qui ne se parlent pas, qui ne cherchent pas à s'entendre.
Il est impossible de rester indifférent à la lecture de ce texte, qui montre l'univers complexe de la création de l'auteur et qui met en évidence un travail littéraire qui dépasse les interprétations de son oeuvre souvent associées de manière réductrice uniquement à l'événement de son suicide.
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