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Citations sur Quand la nuit se brise : Anthologie de poésie algérienne (31)

Le combat algérien

Alors vint une grande saison de l'histoire
Portant dans ses flancs une cargaison d'enfants
[indomptés
Qui parlèrent un nouveau langage
Et le tonnerre d'une fureur sacrée :
On ne nous trahira plus
On ne nous mentira plus
On ne nous fera pas prendre des vessies peintes
De bleu de blanc et de rouge
Pour des lanternes de la liberté
Nous voulons habiter un nom
Vivre ou mourir sur notre terre mère
Nous ne voulons pas d'une patrie marâtre
Et des riches reliefs de ses festins

Nous voulons la patrie de nos pères
La langue de nos pères
La mélodie de nos songes et de nos chants
Sur nos berceaux et sur nos tombes
Nous ne voulons plus errer en exil
Dans le présent sans mémoire et sans avenir

Ici et maintenant
Nous voulons
Libres à jamais sous le soleil dans le vent
La pluie ou la neige
Notre patrie Algérie

Jean El Mouhoub Amrouche
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* 05.08.1964, Alger, Algérie
habite à: Alger, Algérie

Rabia Djelti (née en 1964 à Alger, Algérie) est poète, romancière et traductrice.
Elle a obtenu son doctorat en littérature moderne du Maghreb et est actuellement professeur à l'Université d'Oran dans l'ouest de l'Algérie.


SAM


Sous mon balcon la
nuit. Il se
penche avec ses branches sur les routes,
étend les bras au-dessus des lampes,
chatouille les étoiles,
échappe à l'obscurité de lui-même, et
serre son vin dans une chanson.

Sous mon balcon, il y a
deux chaises en pierre . Sans
elles ferment la
porte pour dormir, elles
fixent leur ciel pour rester debout .. Elles rient
,
jusqu'à ce que le nombril
éclate, elles
jouent,
se retournent, s'étreignent, se
relâchent,
confondent les secrets des gardiens
et les choses étranges chez les gens:
sur les filles Dalal, et la
tromperie des hommes,
sur l'économie de marché,
Des larmes d’amoureux, des
religions,
de l’horreur des guerres,
de la dot élevée,
de l’éloignement,
Sur les secrets d'habitude,
sur l'intrigue,
sur le maquillage,
sur les manifestations,
sur la folie,
sur les bombes intelligentes,
sur une épidémie de rides,
sur les tables rondes,
sur le suicide,
sur la démocratie,
sur les visas,
sur l'histoire,
sur les pilules contraceptives,
sur la géographie,
sur L'ennui,
par-dessus,
par-dessus,
par-dessus , et par contre,

sous le balcon des
deux chaises honteuses, les
deux sages,
ouvrent la porte pour dormir
, bâillant, et
Dieu Tout-Puissant loue,
car elles sont de pierre !!

Hiver 2007 Algérie
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COURS DU RUISSEAU(EXPERIMENTAL)
Le symbole,

Lécher et sucer

ce triste encombrement, écrasant les épaules, sans libre dénouement.

Ces rats,

du contenant que vous soutenez,

le fond n’a jamais primé sur la forme d’un jour, la confiance règne des vautours.
Ignorants et vache !

Si la vie est sa tête, votre foi est la hache.

D’en haut,

Fallait-il naitre un jour plus tard peut-être, pour témoigner de la beauté du futur peut-être sentir moins ce mal-être,

ou peut-être juste une forclusion.

Là quand ?

Trois ordres noués,

la beauté, le fantasme et le cru

le cru se goûte

le fantasme se dégoûte

la beauté vous en déboute, un bout ?

Feux raid,

Pour la vie, pour la mort, et pour les deux
Pour la vie vous le sentez

Pour la mort vous l’éprouvez,

Pour les deux vous tuerez !

Abus de moi,

Femmes enceintes et tirs d’assassins,

Faites de votre ennemi qu’un piètre fantassin.
De par cette perte dans la grande houle,

très peu se distinguent de la foule.

Le jour où j’ai compris le monde,

Quand elle surgissait de l’autre,

Elle me faisait vibrer,

comme si le moindre insécable se mit à morfler
comme si je fondais de l’intérieur

Ce n’est qu’en connaissant l’autre,

que la peine de dénigrer,

comme si se mit à l’avant, avant de se morceler,
comme si je comprenais l’extérieur.
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VII.
Tristesse m’accapare quand le regard est en arrière, petite vie tranquille.

Pas de mensonges entre nous.
Ils vivent dans le mensonge petite vie tranquille

Tristesse de savoir, pas d’eux.

La monade est même

Sans don ni divinité

Pour chaque être le reliant est le point de réel
Nulle saine âme vit de plus que ce qui est

Par tout corps machinant un désir

Pas plus que l’illettré

Pas plus qu’un seul humain pour construire un empire.

.
.
.

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VI.
Menteur sois-je si dirais-je que je n’en suis pas fier,
Monade d’un Dieu admirant les danseurs,

un à un, sans un rythme certain.

Le monde leur appartient.
N’a aucun sens, mille feux, aucun.
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V.
Du contenant que vous soutenez,

le fond n’a jamais primé sur la forme d’un jour,
la confiance est le règne des vautours.
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IV.
Nanan, meurt qu’en est-il ainsi
ta poudre n’agit plus sur moi
moins triste sera ta haine,

et puis je ne ressens rien.
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III.
Ivre de vie

vie qui n’en a l’air
l’air d’un ivre sec,
friandise de beauté.
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II.
De tous les mondes, de tous les univers
Tu es celle que je décevrai la dernière.

Crois-tu qu’un jour
quand le fruit sera sec,
nous vivrons d’amour ?
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LA MONADE
I.
De tous les hommes, s’il s’agit d’une merveille,
ancraient leurs désirs d’une encre enflammée
Prise d’hivers comme ils se brisent d’été
De toutes les existences, chacune est unique
chacune est vive et mélancolique

chacune vit, chacune croit qu’un jour.
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