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Critique de MAPATOU


La famille Atlas est une des plus vieilles familles juives d'Alger. Si une grande partie de la communauté juive a quitté le pays après la Guerre d'Indépendance, les Atlas sont restés.

C'est une illustre famille de commerçants prospères et Henri, le grand-père, a joué un rôle politique dans les années 1960, se ralliant à la cause des « indigènes » contre le pouvoir français.

Trente ans plus tard, au début des années 1990, la famille est réduite à portion congrue : seuls vivent encore à Alger le petit-fils d'Henri, Daniel, et ses deux parents.

Daniel s'installe à Bordeaux pour y étudier le droit. Il y rencontre une jeune américaine, Emily, de confession juive elle aussi, venue suivre le même cursus universitaire.

Ces deux là vont tomber en amour, vivre des mois d'une folle passion leur faisant délaisser leurs études.

Mais la réalité va les rattraper de façon brutale : en Algérie, la guerre civile éclate et Daniel décide de rentrer à Alger pour tenter de convaincre ses parents de venir s'installer en France. Il promet à Emily de revenir très vite à Bordeaux.

Mais le destin a d'autres plans : Daniel décide de s'engager clandestinement dans la lutte contre les terroristes. Emily n'aura plus jamais de ses nouvelles.

Deux décennies plus tard, Becca, la fille d'Emily et de Daniel, partira à Alger sur les traces de sa famille paternelle.

Ce roman déroule devant nos yeux l'histoire de l'Algérie : la colonisation, la seconde guerre mondiale, la guerre d'indépendance et enfin la terreur des années 1990. La façon dont furent traités la communauté juive et les algériens est parfaitement expliquée.

Dans le même temps, c'est une formidable histoire d'amour qui nous est contée :

» La probabilité d'une conjonction de ces deux histoires, d'une rencontre entre un Atlas et un Segal, était infime. le conteur parlera de destin, de révolution complète de la roue de l'histoire. L'historien évoquera les denses migrations estudiantines de la fin du XXème siècle, et l'inévitable rencontre, à l'occasion d'un grand tour démocratisé, de Nord-Africains et de Nord-Américains poursuivant leurs études dans de grandes villes universitaires françaises. Quant aux amoureux, une telle convergence leur semblera aussi merveilleuse que si les océans, repliés par quelque brutal glissement tectonique, leur avaient permis d'enjamber les continents. «

Je recommande vivement la lecture de « Maison Atlas » paru chez une petite maison d'édition marseillaise « le bruit du monde ».
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