Les yakuza d'aujourd'hui ne se reconnaissent pas en les hatomoto yakko "serviteur du shogun" mais en leurs ennemis, les machi yakko "serviteur de la cité".
L'ultranationalisme japonais remonte aux années 1880. Il prit naissance à Kyushu, la plus méridionale des quatre grandes îles de l'archipel, pays de pauvres pêcheurs et de mines de charbon. Kyushu abritait une importante communauté de samouraïs en rupture de ban dont beaucoup avaient participé à des rébellions contre le nouvel ordre social. Le mécontentent de ces soldats se trouva vite exploité par des patriotes et politiciens hostiles au nouveau régime dédaigneux des traditions.
Si vous voulez faire prendre au sérieux votre enquête sur les yakuza, laissez de côté ces histoires de tatouages et de doigts coupés.
L'expression ya-ku-za, à partir de ce sens originel de combinaison perdante, servit bientôt à désigner chez les joueurs professionnels quelque chose d'inutile.
L'expression s'appliqua plus tard aux joueurs eux-mêmes pour signifier leur inutilité sociale et leur statut de perdants nés.
Il est difficile d'expliquer pourquoi les représentants de la loi
et les cadres de haut rang laissent cette industrie criminelle et corruptrice ainsi prospérer .Si les "sokaiya" rencontrent autant de succés ,c'est parce que les Japonais cherchent avant tout à éviter la confrontation.
Au-delà de la confusion, de l'opportunisme, du sectarisme, il y a la raison d'être du crime organisé. Le pittoresque des caractères, des rituels exotiques, les surnoms et les légendes la dissimulent. Au coeur de ce milieu, on ne trouve qu'un principe : le vol.