Citations sur Les enquêtes de Middleton et Grice, tome 1 : Petits meu.. (56)
Deux heures plus tard, on découvrit le corps de Jane O’Donnell dans une autre mansarde plus loin dans le couloir.
Elles vivaient au dernier étage d’un empilement de mauvaises chambres, au-dessus du pub du Lion rouge, dans Slurry Street, dans le quartier populaire de Whitechapel.
Eliza Shepherd fut assassinée. Son corps fut découvert sur son lit, à huit heures du matin le lundi 28 janvier, par sa sœur et colocataire Maria.
Lizzie Shepherd fut découpée à la hache
Au-dessus de la taverne où on sert du vin.
Janie Donnell connut le même destin.
Retourne-toi. Ce pourrait être toi.
Anonyme
Lorsque j’y suis arrivée pour la première fois, la ville de Londres florissait sur son fertile fumier d’humanité ; le Londres d’aujourd’hui est mis à sac, réduit à un tas de gravats par un ennemi dont la sauvagerie n’a pas connu de précédent depuis que les hordes barbares ont balayé l’Empire romain.
C’est la crainte de nuire aux innocents et des poursuites (légales ou illégales) de la part des coupables qui a censuré mes premiers comptes rendus des investigations de Sidney Grice parus dans le Monthly Journal, mais, puisque pratiquement tous les protagonistes sont désormais six pieds sous terre et que ma propre vie s’approche de sa conclusion naturelle, j’ai pensé qu’il était temps de rétablir la vérité.
Dans l’ensemble, c’était un personnage assez orgueilleux qui aimait les feux des projecteurs, mais il était capable de s’indigner de certaines des anecdotes scandaleuses qui circulaient à son sujet. Par exemple, il n’avait jamais fait l’ascension des chutes du Niagara à la poursuite d’un loup-garou (il n’était ni assez fascinant ni assez sportif pour cela) et ce n’était pas plus le monstre sadique dont les biographes ont récemment dressé le portrait. Seule sa santé fragile l’empêcha de porter plainte contre E. L. Jeeveson pour diffamation dans ses ouvrages calomnieux et, il faut l’avouer, plutôt nébuleux en matière de documentation, qui affirmaient que Sidney Grice avait assassiné son propre père.
Cela fait soixante ans que je connais Sidney Grice. À l’époque, il était encore assez jeune, même s’il n’en avait pas l’air, et déjà célèbre en Angleterre, mais il n’avait pas encore atteint la notoriété internationale qu’une série de films hollywoodiens ridicules (et erronés) allait lui offrir.
- Je vous avez demandé de ne pas interroger le suspect.
- Non, vous n'avez pas dit cela, dis-je. Vous m'avez dit que vous ne pouviez laisser une simple jeune femme l'interroger et, bien que je puisse être une jeune femme, je vous assure, inspecteur, qu'il n'y a rien de simple à mon sujet.
- [...] le plus récent [de meurtre] étant celui d'une certaine Mathilda Tassel et ses deux filles qui ont été assassinées à la hache.
- Quelle tragédie ! m'écriai-je
- Je vous remercie pour votre judicieux commentaire médicolégal, mademoiselle Middleton.