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Critique de patlam


Tout débute lorsque Maxime de Retz, quadra à la vie plutôt bien organisée, se réveille un matin dans une chambre inconnue et surtout dans le corps d'un adolescent au sein d'une famille dont il ignore tout. Il va par la force des choses se glisser peu à peu dans le rôle du jeune Aubert, pour se conformer à sa nouvelle identité en allant au lycée, et s'efforcer d'agir comme un adolescent, pour affronter les désagréments de cette mystérieuse réincarnation. Pourtant, les choses vont très vite se compliquer car Aubert/Maxime va comprendre qu'il n'est pas le seul à se trouver dans cette invraisemblable situation et apprendre qu'il fait partie d'une "loge". Cette dernière, traquée avec acharnement par ses rivales, se révèle plus que vulnérable et la violence va devenir de plus en plus présente dans le quotidien de Maxime/Aubert et sa « nouvelle famille ». L'intrigue, bien qu'un peu longue à se mettre en place, est très bien pensée, relativement originale et surprenante par son sujet avec notamment cette réflexion intéressante autour du souvenir, de la mémoire et du savoir préservés à travers le temps. L'histoire est clairement ancrée dans le fantastique mais n'a rien d'horrifique. Bien que le titre ait un sens, personne ici ne se nourrit de chair humaine. Les cannibales évoquent quelque chose qui se rapprocherait plutôt du postulat de… Highlander. le récit est palpitant, truffé d'un humour caustique souvent décalé et laisse une large place à l'action. La nuit des Cannibales est un ouvrage assez atypique qui réserve de vraies bonnes surprises mais qui aurait mérité d'être davantage approfondi. Si la mythologie des Cannibales est inventive, il manque un certain nombre d'éléments pour appréhender pleinement l'histoire. Pour exemple, la prophétie évoquée plusieurs fois, sans plus de précisions ni de développement. de même, sur la question fondamentale de ces réincarnations, que se soit le pourquoi, le comment ou le sort des âmes des corps phagocytés, rien n'est explicité ni jamais véritablement abordé. Concernant les personnages, Ils sont, de façon générale, assez froids, calculateurs, désabusés, ridicules pour certains et globalement peu sympathiques. Même si dans la forme on peut retrouver l'esquisse de certains thèmes récurrents dans l'oeuvre de Gabriel Katz, La nuit des Cannibales est radicalement différent, sur le fond, du traditionnel univers Fantasy affectionné par l'auteur. La fin du récit est assez intense, totalement inattendue, équivoque et quelque peu brutal.
En résumé, un roman plaisant qui, sans être exceptionnel, procure néanmoins à la lecture un agréable moment de détente avec ses répliques mordantes, son style nerveux et bourré d'humour et son déferlement d'action et de rebondissements ininterrompus.
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