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Critique de Takalirsa
Une histoire d'amour passionné mais dangereux, celle d'un « couple de tueurs qui opère depuis des années. Bonnie and Clyde, version française ».
C'est le genre de livre qu'on a du mal à lâcher une fois commencé (et malgré tout ce que je lis, cela ne m'arrive pas souvent). Une histoire qui fascine et effraie à la fois, racontée dans un style vif (ça enchaîne bien) et prenant. La plupart du temps c'est Albert qui parle, qui parle de Solange et comment il a été fascinée par elle dès leur première rencontre, tout petits, à l'école. Il l'aime tant qu'il est prêt à tout pour elle, y compris tuer. Car Solange est si naturellement belle que « personne ne sait faire ça mieux qu'elle, attirer les regards sans faire le moindre effort. » Et des regards, elle en attire beaucoup… Trop. « C'est toujours pareil. Il a ses mains sur elle. Son corps sur elle. Je sens monter la rage. » Alors Albert prend sa défense, la protège de ceux qui cherchent à abuser d'elle, grâce à leur paire de ciseaux de coiffeurs.
Le problème (outre les meurtres!), c'est que Solange, « les seuls moments où elle s'éclate, où elle jouit, c'est après la chasse »… Ce qui était au départ un moyen de défense devient un jeu. Un jeu dont Albert accepte les règles malgré le danger et le dégoût, « moi qui ai passé ma putain de vie à tout faire pour qu'elle soit heureuse ». Mais Solange l'est-elle pour autant ? La jeune femme est très secrète, parle peu. Quand elle s'exprime (dans les chapitres en italique, notamment à l'occasion de ses avortements), on sent beaucoup de souffrance enfouie, « ce putain de désespoir que je n'ai jamais su éteindre ». Fille de tondue, elle est devenue femme instable, cachant une certaine violence sous ses airs distingués, éternellement perturbée par son traumatisme d'enfance. Albert est son « ange gardien pour la raisonner, effacer ses traces, tenter de la protéger de ceux qu'elle a choisis »… et aussi d'elle-même. Mais l'amour peut-il suffire à empêcher « des putains de papillons noirs à venir se brûler sur la lumière » ?
C'est le genre de livre qu'on a du mal à lâcher une fois commencé (et malgré tout ce que je lis, cela ne m'arrive pas souvent). Une histoire qui fascine et effraie à la fois, racontée dans un style vif (ça enchaîne bien) et prenant. La plupart du temps c'est Albert qui parle, qui parle de Solange et comment il a été fascinée par elle dès leur première rencontre, tout petits, à l'école. Il l'aime tant qu'il est prêt à tout pour elle, y compris tuer. Car Solange est si naturellement belle que « personne ne sait faire ça mieux qu'elle, attirer les regards sans faire le moindre effort. » Et des regards, elle en attire beaucoup… Trop. « C'est toujours pareil. Il a ses mains sur elle. Son corps sur elle. Je sens monter la rage. » Alors Albert prend sa défense, la protège de ceux qui cherchent à abuser d'elle, grâce à leur paire de ciseaux de coiffeurs.
Le problème (outre les meurtres!), c'est que Solange, « les seuls moments où elle s'éclate, où elle jouit, c'est après la chasse »… Ce qui était au départ un moyen de défense devient un jeu. Un jeu dont Albert accepte les règles malgré le danger et le dégoût, « moi qui ai passé ma putain de vie à tout faire pour qu'elle soit heureuse ». Mais Solange l'est-elle pour autant ? La jeune femme est très secrète, parle peu. Quand elle s'exprime (dans les chapitres en italique, notamment à l'occasion de ses avortements), on sent beaucoup de souffrance enfouie, « ce putain de désespoir que je n'ai jamais su éteindre ». Fille de tondue, elle est devenue femme instable, cachant une certaine violence sous ses airs distingués, éternellement perturbée par son traumatisme d'enfance. Albert est son « ange gardien pour la raisonner, effacer ses traces, tenter de la protéger de ceux qu'elle a choisis »… et aussi d'elle-même. Mais l'amour peut-il suffire à empêcher « des putains de papillons noirs à venir se brûler sur la lumière » ?
