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Critique de doublepage


Les Fantômes de la Seconde Guerre Mondiale ont la vie dure. L'ouvrage de Grégoire Kauffman, Hôtel de Bretagne en apporte une nouvelle confirmation.
A partir des archives familiales de ses grands-parents, Grégoire kauffman va retracer 2 histoires : celle de sa famille au travers son grand père, Pierre Brunerie, héros de la résistance bretonne, puis celle d'une ville : Quimperlé.
Via ces archives, c'est une sorte de condensé de l'Occupation qui est ici mise à jour : Face à l'Histoire qui se met en marche, les frontières entre Collabos et Résistants sont bien minces.
On y fait des rencontres hautes en couleur : l'industriel « résistant de la onzième heure » en cheville avec les allemands qui malgré tout bascule dans le camp de la Résistance, le tortionnaire, les hommes d'affaires douteux ou encore de jeunes bretonnes dont le seul crime sera d'aimer un allemand….
Bien plus grave à mon sens, c'est toute la violence qui s'annonce au fil des pages. Comme beaucoup d'endroits en France j'imagine, une épuration sauvage s'est répandue à Quimperlé et sa région. Entre exactions et règlements de compte, la violence se déchaine, toute une famille est exécutée.
Un autre Adolphe Fontaine, comptable à l'organisation Todt est arrêté sous les yeux de sa famille et fusillé sans aucune forme de procès.

Quel à été le rôle de Pierre Brunerie, Grand Père de l'auteur, durant cette triste période ? C'est toute la problématique de cet ouvrage.
L'auteur mène une enquête minutieuse à la recherche de la vérité : son Grand Père, n'a-t-il pas couvert de son autorité une partie de ces crimes ?
La reconstruction de notre pays, la recherche de réussite et de reconnaissance, n'ont-ils pas fait oublier à cet enfant du Front Populaire tous les idéaux de sa jeunesse. Toute la question est là.



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