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Critique de Poulainceline


Publié en 1967, Journal d'une ménagère folle nous plonge au plus profond des névroses de l'Amérique. Il nous dévoile les conflits conjugaux, les luttes de pouvoir, de classes et de genres au XXe siècle.

Mariée à un brillant avocat new-yorkais qui a fait fortune, avec deux filles en école privée, Bettina Balser a une vie de femme au foyer aisée toute tracée. Mais alors qu'elle a reçu tout ce qu'elle pouvait, normalement, espérer de la vie, elle n'est pas heureuse. Cette existence l'attriste, la stresse, l'agace, voire l'horripile au plus haut point. Elle se réfugie dans les médicaments pour essayer de surmonter ses journées interminables entre tenu du foyer, promenades du chien, goûters pour enfants et réceptions mondaines barbantes. de plus, elle se laisserait aller, selon son mari, et autant physiquement que moralement, elle aurait perdu de son piment. Mais il ne se rend pas compte de tous les sacrifices qu'elle fait pour lui, pour les enfants, pour leur famille. Elle ne se préoccupe jamais d'elle-même, elle cherche toujours l'approbation des uns et des autres, même si cela la rend dépressive et au bord de la crise de nerfs.

Donc, un jour, elle décide de commencer un journal où elle va cyniquement coucher sur le papier ses journées et ses angoisses. Nous plongeons ainsi au coeur de ses pensées, de ses préoccupations et de cette vie qui lui est imposée. Nous découvrons de ce fait les injonctions propres à la vie mondaine new-yorkaise où l'argent et le pouvoir sont les maîtres mots. Une existence régie par les faux semblants, les performances et le carnet d'adresses.

Ce roman est un brillant cri du coeur d'une femme incomprise et déprimée, qui m'a rappelé La cloche de détresse de Sylvia Plath. Un livre sur les « housewives » révélateur des mal-êtres d'une société occidentale et patriarcale.
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