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Critique de StCyr


Il semble que Kikuji soit condamné à marcher dans les traces du père décédé, tant le passé de ce dernier, incarné par ses liaisons féminines semble rattraper le fils et graviter autour de lui. Son géniteur fut en son temps un adepte fervent du chadō, cérémonie codifiée du thé japonais du plus haut raffinement, et collectionneur réputé des ustensiles indispensables à sa pratique. Mademoiselle Kurimoto, professeur en l'art du thé, qui a été au nombre des maîtresses paternelles, affligée d'un physique disgracieux et androgyne, enveloppe Kikuji de son activité fiévreuse; avec son impudence et la médisance de ses propos fielleux elle paralyse notre héros, être falot et indécis, qui assiste médusé aux tentatives de la mégère de s'entremettre pour le marier avec une mademoiselle Inamura. La commère n'a de cesse de discréditer Madame Ota, sa remplaçante dans le coeur paternel, dont Kikuji s'est fait à son tour l'amant, et qui est toute aussi efficace pour circonvenir l'inexpérimenté jeune homme, par la grâce de sa douceur enveloppante et son autoflagellation larmoyante perpétuelle.

Un livre tout en symbole et en sous entendus raffinés, à l'image des arcanes du chadō. Pas ma tasse de thé.
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