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Citations sur Nuée d'oiseaux blancs (39)

Kikuji s'avança tout droit vers l'arbre épanoui, dont les fleurs blanches, doucement caressées par la brise du soir, semblaient couronner la tête de la jeune fille. Les kyôchikutô, en général, ont un feuillage très épais, où éclatent des fleurs de feu comme autant de petites flammes : ils vous donnent une impression d'été brûlant. Mais celui-ci, avec son abondance de fleurs blanches et parfumées, répandait une délicieuse impression de fraîcheur. Dans son ombre embaumée, Fumiko portait une robe blanche de coton, brodée de fines lignes d'un bleu foncé sur le col et sur le rabat des poches. Le soleil déclinant, à travers le feuillage, glissait devant Kikuji ses rayons d'or rouge qui faisaient rutiler le ciel.
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Avec ces derniers mots, Fumiko se leva et quitta le salon.
Kikuji, de son côté, avait l'impression que venait de s'écarter comme un rideau de sa pensée.
- Alléger le fardeau des morts... oui, il lui semblait comprendre cela... Se torturer à leur sujet, c'était comme de les insulter. Un tort qu'on leur fait sans y penser. Les morts ne font pas la morale aux vivants ; ils n'exigent pas d'eux qu'ils leur appliquent leurs catégories morales...
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- Il arrive que le passé, en souvenir, nous soit plus cher encore, dit-elle rêveusement.
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- Pour bien comprendre la psychologie humaine, ajouta-t-elle, il ne faut être ni trop exclusivement masculin, ni trop exclusivement féminin.
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Que la tasse de shino ne fût pas un chef-d'œuvre comparable au mizusashi, c'était bien possible, après tout... Et sur cette conclusion qui le ramenait au début de sa méditation, Kikuji reprit le dialogue :
- Il me souvient que mon père avait un coffret à thé pour le voyage, et je suis sûr que la tasse qu'il y serrait ne vaut pas cette tasse de shino !
- De quelle sorte de tasse s'agit-il ?
- Je n'en sais rien. Je ne l'ai jamais vue.
- Me permettez-vous de la voir ? demanda Fumiko. J'ai la conviction que la tasse de voyage de votre père est une pièce infiniment supérieure. Et si c'est bien le cas, comme je le pense, vous me laisserez détruire celle-ci, n'est-ce pas ?
- Vous me faites frémir ! éluda Kikuji.
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Mourir, c'est refuser toute compréhension, et pour toujours, de la part des autres.
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Il savait que de toute autre partenaire, il se serait écarté froidement et l'aurait repoussée, alors qu'ici, pour la première fois, son corps aimait à sentir la chaleur douce de l'autre corps tendrement serré contre lui, prolongeant indéfiniment l'étreinte. Non, il n'avait jamais connu chez une femme ces ondes caressantes d'un sentiment sans fin ; et ses sens enivrés s'y reposaient avec délices, tandis qu'il savourait intérieurement le triomphe du conquérant, du vainqueur qui se fait laver les pieds par ses esclaves. Mais en même temps, il se sentait aussi comme un petit enfant qui rêve et qui se réfugie, bien au chaud, dans les bras de sa mère.
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Mourir, c'est refuser toute compréhension, et pour toujours, de la part des autres. Nul ne peut plus comprendre les actes d'un mort ; personne n'est jamais plus en mesure de les excuser.
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N'est-il pas vrai que dans ce monde, plus les êtres vous sont chers et aimés, plus évanescente aussi est l'image qu'ils vous laissent, tandis que tout ce qui est détestable et répugnant se grave d'autant plus profondément dans le souvenir ?
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Il revoyait en esprit le coucher de soleil qu'il avait vu du train, après sa rencontre avec Mme Ota dans l'auberge de Kita-Kamakura. Le soleil vespéral plongeant par-delà les bosquets du temple Hommonji, à Ikegami.
Un soleil rougeoyant qui paraissait caresser le feuillage des arbres vénérables avant de s'enfoncer à l'horizon, en illuminant le ciel de ses ors rutilants.
Et sur le ciel éblouissant, en silhouette sombre, se découpait la cime frangée des vieux arbres, entre les branches desquels se glissaient encore les rais d'une lumière étincelante qui l'avait obligé à fermer ses yeux las.
Comme maintenant, derrière ses paupières, tout l'or du ciel du soir était resté ; et dans cet or, il croyait voir, comme maintenant, folâtrer les mille petits oiseaux blancs d'un certain furoshiki rose.
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