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Critique de TerrainsVagues


J'étais tranquille, j'étais peinard, en train de terminer « Jours barbares » en plein trip surf (au passage, si les vagues vous fascinent ou du moins ne vous laissent pas indifférent, alors regardez l'excellent documentaire passant en ce moment sur canal, « Laird Hamilton surfeur de l'extrême », une légende de son vivant le gars), en plein trip surf donc, allongé sur le sable avec le bruit des vagues plein les oreilles, captivé, hypnotisé, quand soudain je dis à la bretonne allongée à coté de moi : « c'est quoi ce bruit de fond qui revient à intervalle régulier ? » En fait c'était sa lecture du moment qui lui tirait des soupirs d'ennui page après page. Etant toujours prêt à être solidaire et ne voulant la laisser seule dans le néant, dès qu'elle a eu fermé le bouquin, je m'en suis emparé pour l'accompagner dans la douleur. Pas terrible l'idée, j'irai même jusqu'à dire mauvaise, très mauvaise. Quel con !!!
« Pays de neige ». Déjà le titre laissait présager du pire. J'ai jamais eu la moindre sympathie pour la neige et ma dernière expérience (Fleur de neige) s'était révélée désastreuse.
Bon, j'avoue que je savais où j'allais car les gouts littéraires de la bretonne et les miens ont une sensibilité assez proche dans une majorité de domaines et là, vu sa mine, ça sentait pas bon.
Euh… à part le coté solidarité, je confesse que ce qui m'a motivé aussi c'était de pouvoir écrire deux ou trois conneries dans un billet et comme par hasard cette mauvaise raison, je l'ai payé plein pot.

Au risque de peiner quelques ami(e)s de babel, j'irai bien jusqu'à dire : C'est quoi ce truc inconsistant où il ne se passe strictement rien pendant 189 pages et ou il faut attendre la 190e pour avoir enfin une sensation de bien être, de légèreté, cette foutue page 190 qui est la dernière et la fin du supplice. le truc est d'une lenteur qui ferait passer Doc Gyneco pour un hyper actif sous extasie.
L'histoire, un mec vient tous les ans se faire une pute (la même) au pays de neige, à la montagne quoi, tout en espérant rencontrer une nana du coin (copine, enfin presque, de Komiko la geisha) croisée dans le train lors du voyage qui commence le livre. Bon c'est pas tout à fait écrit comme ça, il y a un soupçon de retenue en plus que dans mon court résumé mais l'idée est là. Il semblerait que ce soit une histoire d'amour. Perso, les oui qui veulent dire non ou oui, les non qui disent oui ou non, les peut être qui ne savent plus sur quel pied danser, ça me fatigue vite en général. Là ça m'a épuisé. Et puis la geisha bourrée (au saké, what else ?) ça me titille pas l'émotion.
Les dialogues sont, comment vous dire, d'une platitude extrême, étoilée au championnat du monde de l'insignifiance.
Allez parce que c'est vous, quelques répliques de Komiko :
« Vous n'avez aucune idée de ce que c'est pour moi… Je reviendrai plus tard, si j'ai le temps de me laver les cheveux » (p137).
« Je l'avais dit et je l'ai fait. Je suis venue, prononça-t-elle avec un intense et perceptible effort de concentration. Et à présent je m'en vais. Je rentre me laver les cheveux » (p.138)
Du Nabila dans Komiko, oui y en a.
Je ne saurai dire si c'est l'histoire qui rend l'écriture sans relief ou si c'est l'écriture qui rend l'histoire chiante. Les deux ? Oui.
Yasunari Kawabata, prix Nobel de littérature euh… je ne suis pas un littéraire mais si faut écrire ça pour être Nobel alors ma grâce naturelle me laisse à penser que je peux encore devenir danseuse étoile, et ça ya trois jours encore je n'y aurais jamais cru.
Une étoile et c'est bien payé.
Champion du monde.

Ps : pour ce qui est de la solidarité livre de… enfin qui ne me convient pas du tout du tout, je suis en indisponibilité de longue durée.
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