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Critique de sandrine57


C'est un petit établissement qui ne paie pas de mine. En sous-sol, sans fenêtre, pourvu de quelques tables, le Funiculi Funicula, tenu par Kei et Nagare, se cache dans une ruelle de Tokyo et n'attire qu'une clientèle d'habitués. Une légende urbaine court à son sujet, on dit qu'on peut y voyager dans le temps. Mais les règles pour un tel voyage sont si strictes que peu s'y sont risqués et que le café a retrouvé son calme après avoir connu les assauts d'une foule de curieux.
Pourtant, si l'on accepte de s'y plier, on peut bel et bien faire un saut dans le temps. Mais attention ! le voyage ne doit durer que ‘'tant que le café est encore chaud''. Si on laisse le breuvage, servi avec sérieux par Kazu, se refroidir, on prend le risque de devenir un fantôme…comme la femme en blanc qui désormais hante les lieux.

Du feel-good à la japonaise pour une histoire tendre, ou plutôt des histoires, celles de ces femmes qui, le temps d'un café, ont choisi de changer de temporalité. Mais à quoi bon, si la règle est de ne rien faire qui pourrait changer le présent ? Eh bien parce que parfois on rate un détail qui peut faire toute la différence, on ne profite pas assez de l'instant, on ne voit pas l'important…
Avec son ambiance particulière, ses personnages attachants, ses récits de vie souvent poignants, Tant que le café est encore chaud est un éloge à la lenteur, à la douceur, à l'amour. Une pointe de nostalgie, une autre de fantastique pour un délicieux moment plein de délicatesse et d'émotion.
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