Aprés avoir dégusté les merveilleuses nouvelles de
Constantin Paoustovski,voulant prolonger mon séjour russe,j'ai enchaîné avec ces trés beaux récits de
Iouri Kazakov(1927-1982).Plus que comblée,j'ai continué ma pérégrination à travers la campagne russe,la nature,les animaux,la mer,les pêcheurs et divers ésquisses d'histoires d'amour.
Une petite gare,un automne gris et froid,un jeune homme quitte une jeune fille assez brutalement;Une matinée tranquille,deux jeunes garçons à la pêche,l'un risquera d'y laisser sa peau;La maison sous la falaise,la rencontre manquée de deux âmes solitaires;Les secrets de Nikichka,un petit garçon de huit ans ,tout à fait à part....mais les deux récits qui m'ont le plus touchée,sont ceux d'Arcturus,extraordinaire chien courant aveugle("pour lui,l'aveugle,débuta une vie amer et difficile.Elle eût même était affreuse,s'il avait pu prendre conscience de sa cécité.Mais il ne se savait pas aveugle,il ne lui avait pas été donné de le savoir.Il acceptait la vie telle qu'il l'avait reçue) et Manka,la jeune factrice orpheline,amoureuse("on devine quelque chose de sombre,d'impénétrable,de secret dans son silence,dans son sourire indéfinissable,dans ses yeux aux reflets verts toujours baissés").
Des personnages et des animaux infiniment touchants et vulnérables,avec presque toujours,l'hiver,le froid,la neige en toile de fonds,se réchauffant avec l'éternel vodka,du thé très chaud et un zeste d'amour.Magnifique!